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Grossesse

Moins de 10% des ovocytes congelés pour raisons personnelles seront décongelés

Selon une étude présentée au 34e Congrès espagnol de médecine de la reproduction, moins d’une femme sur 10 décongèle ses ovocytes.

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Facebook et Apple financeraient la congélation d'ovules pour leurs employées

L'autoconservation des ovocytes reste ​​​​interdite en France.

© KHALED DESOUKI / AFP

Seulement 7% des femmes qui font congeler leurs ovocytes pour des raisons personnelles y ont finalement recours. Une donnée qui vient d’être présentée au 34e Congrès de la médecine de reproduction de Barcelone (Espagne). Une ville où, depuis plusieurs années, les cliniques de fertilité se sont déployées à grande vitesse pour recevoir des femmes espagnoles mais aussi étrangères, dont de nombreuses Françaises. La législation y est en effet plus souple de l'autre coté des Pyrénées et les dons d'ovocytes rémunérés. Pas étonnant que l’Espagne soit devenue la destination préférée des couples infertiles.

Les femmes s’y rendent pour des fécondations in vitro (FIV) avec leurs  propres ovocytes ou ceux d’une donneuse, ou encore pour ce que l’on nomme l‘autoconservation des ovocytes  (dit aussi congélation sociétale ou de convenance). Ce chiffre de 7% émane de l'un des plus grands centres de fertilité d'Europe, le Centre bruxellois pour la médecine de la reproduction. A noter que parmi ces tentatives, seulement un tiers a réussi aboutissant à une grossesse, selon l'expérience de 563 femmes ayant congelé leurs ovocytes entre janvier 2009 et novembre 2017.

Selon une autre étude, cette fois américaine et également présentée au congrès, contrairement aux idées reçues, la raison de cette congélation n’a rien à voir avec les études ou la carrière professionnelle mais serait plutôt en lien avec les difficultés des femmes à trouver un partenaire idéal.

L'autoconservation des ovocytes, c'est quoi ?

Encore interdite en France, cette pratique pourrait toutefois évoluer dans les mois à venir. L’Académie de médecine avait dit oui, le comité consultatif d’éthique a lui dit non. Quant aux Etats généraux de bio éthique, ils doivent rendre leur décision à l’automne. Selon les travaux de l’Ined,en France en 1970, l’âge auquel les femmes attendaient leur premier enfant était de 24,5 ans. Il est aujourd’hui passé à 28 ans. L’Ined estime ainsi qu’une femme cherchant à avoir un enfant vers 30 ans a environ 75% de chances d’y parvenir en 12 mois, 66% à 35 ans et 44% à 40 ans. Quant aux risques de ne pas y parvenir du tout, ils sont de 8% à 30 ans, 15% à 35  et 36% à 40 ans

 

 

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