Sous le matelas ou dans un tiroir de votre table de chevet, vos préservatifs seront facilement accessibles lors de l'instant fatidique.

Préservatif et dépistage, sont les seuls remparts contre la recrudescence des infections sexuellement transmissibles.

Getty Images/moodboard RF

"Le nombre de diagnostics d'infection à Chlamydia et à gonocoque en 2016 a été multiplié par 3 par rapport aux estimations de l'année 2012" annonce un communiqué de Santé Publique France mercredi. L'institut alerte notamment sur la contamination des 15-24, la catégorie de la population la plus touchée par ces infections sexuellement transmissibles.

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Pour le gonocoque, les femmes de 15-24 ans sont "les plus concernées par cette IST, quelle que soit la région (181/100 000)", pour la chlamydiose, ce sont les jeunes femmes de 15-24 qui sont les plus touchées (2 271/100 000), "notamment en Île-de-France (5 682/100 000 habitants)".

Des risques de stérilité

D'après le site "info-ist", les symptômes du gonocoque peuvent être des "brûlures et/ou écoulement jaune par la verge, le vagin ou l'anus", de la fièvre, une "douleur au bas-ventre, voire une angine". Les personnes atteintes peuvent contracter des infections des articulations et risquent même de devenir stériles, en particulier les femmes.

En revanche pour la chlamydiose, les symptômes sont quasi inexistants et la contamination passe souvent inaperçu. Les risques sont en revanche nombreux: "de salpingite, de stérilité, de grossesse extra-utérine et d'atteinte du nouveau-né si la mère est infectée", précise info-ist.

Pour être diagnostiqué, il faut faire un test: un prélèvement local est pratiqué chez la femme comme chez l'homme (ou un test d'urine). En cas d'infection déclarée, des antibiotiques existent en France pour se soigner soi, et ses partenaires.

"Un préservatif ça peut te sauver la vie"

La prévalence de ces infections sexuellement transmissibles chez les jeunes s'explique, selon Santé Publique, par "un nombre de partenaires plus important couplé à une utilisation non systématique du préservatif". Pour se protéger de ces IST, le préservatif reste la plus efficace des barrières.

Mais ces résultats ne veulent pas pour autant dire que les 15-24 sont de moins en moins attentifs aux protections lors des rapports sexuels. Cela s'explique "tout d'abord par une sous-estimation des cas diagnostiqués en 2012 mais aussi par une intensification du dépistage et l'amélioration de la sensibilité des tests utilisés et enfin, par l'augmentation de l'incidence de ces IST elles-mêmes" précise Florence Lot, responsable de l'unité VIH/sida, hépatites B et C, IST à Santé publique France.

Pour rappeler l'importance du préservatif, Santé publique France lance une campagne digitale nommée "Un préservatif ça peut te sauver la vie. Gardes-en toujours sur toi" du 18 juillet au 17 août.

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