Yvelines : l’homme qui a reconnu être un «prédateur sexuel» a été remis en liberté

L’homme de 26 ans de Gargenville soupçonné de plusieurs agressions sexuelles sur de jeunes garçons et arrêté mercredi dernier a été placé sous contrôle judiciaire. Une décision qui provoque la colère des enquêteurs.

Illustration. Le tribunal de Versailles a décidé de la remise en liberté du suspect, avec obligation de se soumettre à un contrôle judiciaire.
Illustration. Le tribunal de Versailles a décidé de la remise en liberté du suspect, avec obligation de se soumettre à un contrôle judiciaire. LP/Olivier Boitet

    « Incompréhension », « étonnement » et même « colère ». Voilà les mots qu'on entend, ce lundi, du côté des proches du dossier. Fabien S., l'homme de 26 ans suspecté d'agressions sexuelles et de viols sur cinq garçons âgés de 8 à 14 ans, vient d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire par les magistrats de Versailles.

    Suite à son interpellation, mercredi dernier, à Gargenville, une expertise psychiatrique avait pourtant mis en évidence une « dangerosité criminologique très importante » chez cet individu qui se définissait lui-même comme un « chasseur, un prédateur ». Reconnaissant être « excité par les jeunes enfants », il avait même remercié les policiers de l'avoir arrêté.

    Il traquait les jeunes garçons dans les campings

    Lors de la perquisition de son domicile, les enquêteurs du commissariat de Mantes-la-Jolie avaient découvert 400 vidéos de viols et d'agressions sexuelles mettant en scène des enfants âgés de 2 ans à 10 ans.

    Le pédophile présumé avait mis en place plusieurs techniques d'approche. Écumant les forums de discussions comme coco.fr et celui du jeu Fortnite, il sélectionnait les ados ou les enfants les plus fragiles, avant de se rendre à leurs domiciles ou louer des chambres d'hôtel.

    L'été venu, il prenait la direction des campings du sud de la France. « Il lui est également arrivé d'organiser des vacances au camping, avec un complice, dans l'unique but de violer », rapporte un proche du dossier.

    L'enquête se poursuit désormais sous la responsabilité d'un juge d'instruction.