Notre voisine s’envoie en l’air tous les deux matins. Nos copines ont des orgasmes à tous les coups. Notre cousine a connu mille sept cents partenaires dans sa vie. Et nous ? Nous on peine avec nos doutes, notre désir sexuel aussi changeant que le ciel brestois, notre rapport sexuel du samedi (quand encore il y a un samedi cette semaine)… Il est temps de se rassurer : les autres ne font pas plus l’amour que nous.

Un fossé énorme entre nos perceptions et la réalité

Selon un article publié sur theconversation.com et relayé par Slate, « le sexe est un réservoir de perception erronées ». Dans le cadre des études sur les perceptions biaisées menées par l’Institut Ipsos, les auteurs de l’article ont demandé à des citoyens de Grande-Bretagne et des Etats-Unis combien de rapports sexuels, selon eux, les personnes âgées de 18 à 29 ans avaient eu au cours des quatre dernières semaines. Les interrogés pensent que les hommes ont environ quatorze relations sexuelles par mois soit 180 rapports par an. Or la réalité est de cinquante rapports sexuels par an. Quant aux femmes, elles auraient (selon les sondés masculins), 23 rapports sexuels par mois. Le bon chiffre est de 5. Vous le voyez l’écart ?

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Le sexe, une histoire de mytho 

Comment pouvons-nous à ce point nous planter ? D’abord, les gens préfèrent gonfler les chiffres que de raconter qu’ils sont trop crevés pour faire l’amour. Ensuite, le sexe est partout. Articles de presse, porno, études statistiques… A force de mots, d’images et de données, nous sommes persuadés que la majeure partie de la population (sauf papa et maman) mène une vie sexuelle très active, très riche, très épanouissante et on en passe.

S’il y a bien un seul chiffre à retenir, c’est : quatre. Il semblerait qu’il faille diviser par quatre, à peu près, le nombre de rapports sexuels mensuels que l’on attribue à une personne. Calculez… et relativisez.