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Une troisième femme accuse le candidat de Trump à la Cour suprême

Brett Kavanaugh le 5 septembre dernier au Capitole, à Washington.
Brett Kavanaugh le 5 septembre dernier au Capitole, à Washington. © Win McNamee/Getty Images/AFP
La Rédaction avec AFP , Mis à jour le

Julie Swetnick affirme avoir vu Brett Kavanaugh se montrer «très agressif» avec les filles dans sa jeunesse. Deux autres femmes avaient déjà accusé le juge, choisi par Donald Trump pour une nomination à la Cour suprême.

Une femme a accusé mercredi le candidat de Donald Trump à la Cour suprême d'avoir fait partie dans sa jeunesse d'un groupe de garçons qui tentaient de faire boire ou droguer des filles en vue d'abuser d'elles. Dans une déclaration sur l'honneur rendue publique par son avocat, Julie Swetnick affirme également avoir été elle-même victime d'un viol collectif lors d'une fête où Brett Kavanaugh était «présent» vers 1982.

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Cette fonctionnaire devient ainsi la troisième femme à porter des accusations à caractère sexuel contre le magistrat conservateur, qui a affirmé à plusieurs reprises avoir toujours traité les femmes avec respect. Julie Swetnick explique dans sa déclaration avoir participé à une dizaine de fêtes à Washington entre 1981 et 1983 où se trouvaient aussi Brett Kavanaugh et un de ses camarades, Mark Judge, déjà cité par la première accusatrice.

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«A plusieurs reprises lors de ces fêtes, j'ai vu Mark Judge et Brett Kavanaugh boire de manière excessive et avoir un comportement totalement inapproprié, notamment en devenant très agressifs avec les filles et en n'acceptant pas qu'elles puissent dire "non"», écrit-elle, en les accusant aussi d'avoir «caressé et peloté des filles sans leur consentement».

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"Brett Kavanaugh et d'autres tentaient de soûler et de désorienter les filles"

«Brett Kavanaugh et d'autres tentaient de soûler et de désorienter les filles à un point qu'elles pouvaient être violées en réunion dans une pièce ou une chambre à l'écart, par une série de nombreux garçons. J'ai un souvenir vivace de garçons alignés à l'extérieur de ces chambres lors de ces soirées, attendant de prendre leur tour avec la fille à l'intérieur», assure-t-elle encore.

«En 1982, j'ai été victime d'un de ces viols collectifs», confie-t-elle, en expliquant avoir été incapable de se défendre probablement sous l'effet d'une drogue. «Mark Judge et Brett Kavanaugh étaient présents», affirme-t-elle sans donner plus de détails.

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Sa déclaration a été transmise à la commission judiciaire du Sénat, chargée d'évaluer les candidats à la Cour suprême, par son avocat Michael Avenatti, qui défend déjà l'actrice de films pornographiques Stormy Daniels, engagée dans une bataille judiciaire avec Donald Trump. Il a publié sur Twitter une photo de sa cliente.

Les avocats de la commission ont commencé à l'examiner, selon un porte-parole.

Ce nouveau témoignage intervient à la veille d'une audition publique au Sénat d'une universitaire de 51 ans, Christine Blasey Ford , qui affirme avoir été agressée sexuellement par le jeune Kavanaugh lors de leurs années de lycée.

Egalement accusé d'avoir exhibé son sexe au nez d'une camarade d'université lors d'une soirée arrosée à Yale, le magistrat, qui doit également témoigner sous serment jeudi, assure être victime d'une «campagne de calomnies» . Jusqu'à présent, il bénéficie du soutien inconditionnel du chef de l'Etat et de la majorité républicaine.

"Accusations fausses et non prouvées"

La défense de Brett Kavanaugh, à la veille de son grand oral devant les sénateurs, n'a pas bougé. «Ces derniers jours, d'autres accusations fausses et non prouvées ont été propagées», écrit le juge conservateur dans des remarques prévues pour son audition jeudi au Sénat, visant à répondre à une première accusatrice. 

Tout a été fait «pour trouver quelque chose, quoi que ce soit, aussi improbable et odieux que ce soit, qui puisse bloquer ma nomination. Ce sont des accusations calomnieuses de dernière minute, purement et simplement», poursuit-il, sans qu'il soit clair qu'il réponde avec ces mots à une troisième accusatrice connue mercredi. 

Le président Trump, quant à lui, s'en est pris à l'avocat Michael Avenatti, «un avocat de bas étage qui n'est que bon à porter de fausses accusations, comme il l'a fait contre moi et comme il le fait aujourd'hui contre le juge Brett Kavanaugh», écrit le locataire de la Maison Blanche sur Twitter. «Il cherche juste à attirer l'attention», poursuit le dirigeant américain : «C'est un minable.»

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