VIEILLISSEMENTAVC, Parkinson, démence... Les femmes plus touchées que les hommes

AVC, Parkinson, démence... Les femmes plus touchées que les hommes

VIEILLISSEMENTUne femme sur deux risque de contracter l'une de ces trois maladies, contre seulement un homme sur trois, selon une étude...
Une femme dans sa maison de retraite à Nantes (image d'illustration).
Une femme dans sa maison de retraite à Nantes (image d'illustration). - Georges GOBET / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de développer une maladie neurologique telle qu’un AVC, une démence ou une maladie de Parkinson au cours de sa vie, d’après une étude néerlandaise publiée ce mardi dans le Journal of Neurology Neurosurgery and Psychiatry.

L’étude se base sur l’observation de 12.102 personnes de plus de 45 ans, de 1996 jusqu’à leur mort ou jusqu’au 1er janvier 2016. Sur les 5.291 décès intervenus au cours des 26 ans sous revue, 1.489 avaient une démence, pour la plupart Alzheimer (80 %), 1.285 un accident vasculaire cérébral (AVC) et 263 une maladie de Parkinson.

Une différence de sexe

Sans surprise, le risque s’accroît avec l’âge, mais il diffère aussi sensiblement selon le sexe : une femme sur deux (48 %) de 45 ans risque sur la base de cette étude épidémiologique de développer une des trois maladies au cours de sa vie contre un homme sur trois seulement (36 %). Les femmes ont nettement plus de risque de développer une démence que les hommes, tandis que les hommes risquent l’AVC à un âge plus précoce que les femmes.

Une femme a deux fois plus de risque qu’un homme de développer à la fois une démence et un AVC. L’étude a ses limites, notent les auteurs, notamment parce qu’elle porte sur une population européenne dont l’espérance de vie est élevée : 83,5 ans pour les femmes aux Pays-Bas et 81,7 ans pour les hommes aux Pays-Bas.

Améliorer la prévention

Les chercheurs soulignent que le risque de mourir d’une de ces maladies neurologiques reste mal apprécié, comparé au risque posé par le cancer du sein (une femme sur 8) ou une maladie cardiovasculaire (une personne sur quatre), ce qui entrave les stratégies de prévention. Pourtant, les trois maladies partagent les mêmes facteurs de risque, et pèsent de plus en plus dans la dépense publique avec le vieillissement de la population, observent-ils.

Les personnes diagnostiquées avec l’une des trois maladies dans le cadre du suivi entre 1990 et 2016 présentaient davantage d’hypertension, de trouble du rythme cardiaque (fibrillation auriculaire), de cholestérol et de diabète de type 2 (le plus courant), constate l’étude. La prévention, qui permettrait de repousser de quelques années l’apparition des maladies neurologiques, pourrait réduire le risque de 20 à 50 %, relèvent les chercheurs.

Sujets liés