Les forces de l'ordre ont chargé avec des bâtons un groupe d'une centaine de protestataires qui lançaient des pierres sur le chemin du temple hindou d'Ayyappa à Sabarimala, a constaté ce mercredi un reporter de l'AFP sur place.
Situé au sommet d'une colline et nécessitant pour y accéder une marche de plusieurs heures, le temple devait rouvrir ses portes mercredi après-midi pour la première fois depuis le jugement de la Cour Suprême d'autoriser l'accès du temple aux femmes réglées.
Celles qui ont entre 10 et 50 ans n'avaient jamais pu entrer dans le temple hindou d’Ayyappa, parce que la société encore très traditionaliste et dominée par les hommes dans laquelle elles vivent, considère qu’elles sont impures pour cette raison. Mais la justice, la Cour suprême indienne, vient de décider que cette interdiction ancestrale devait être levée. Les femmes pouvaient dès ce mercredi entrer dans ce temple dédié au dieu Ayyappa, considéré comme célibataire.
Ils devront nous tuer et passer sur nos corps
Des centaines de personnes, en majorité des hommes, se sont réunis pour empêcher cette décision de justice d’être appliquée. Au nom de la tradition. " Personne ne devrait pouvoir changer la façon dont le temple fonctionne depuis des siècles. Si quelque chose change, ils devront nous tuer et passer sur nos corps " affirmait Biju S. Pillai, venu spécifiquement de Dubaï ou il travaille pour " protéger la sainteté du temple. "
Les manifestants ont encerclé et attaqué les voitures de femmes journalistes venues couvrir l'événement. D'autres journalistes, dont une de l'AFP, ont été intimidées. Les chaînes CNN News 18 et Republic TV ont diffusé des images des voitures de leurs journalistes attaquées par des protestataires.