Manifeste011 n’est pas seulement une boutique de mode vegan. Certes vous n’y trouverez ni fourrure, ni cuir, ni soie, mais vous ne tomberez pas non plus sur des produits non éthiques. “Le mode vegan peut être du plastique polluant fait par des enfants à l’autre bout du monde et ça ne nous intéresse pas”, tranche la cofondatrice du magasin.

La devanture est sobre, élégante. Le mot “vegan” est discrètement inscrit sur la porte de la boutique de Manifeste011. À l’entrée, Maud Pouzin déballe les dernières commandes tandis que sa sœur jumelle, Judith, est installée au comptoir. La boutique est récente dans le quartier, elle a ouvert en décembre 2017.
“Ici on propose des produits de mode vegan et responsable”, explique l’ancienne attachée de presse dans la musique, Maud Pouzin, “Vegan parce que vous ne trouverez pas de laine, de soie, de fourrure ou de cuir. Responsable parce que les produits vendus sont respectueux des Hommes et de l’environnement. Pour nous, c’est essentiel parce que la mode vegan peut très bien être du plastique polluant fait par des enfants à l’autre bout du monde”, dénonce-t-elle.

Pas d’étiquette en cuir ou de colle de poissons

Et les sœurs sont pointilleuses. Pas question d’avoir un jean avec une petite étiquette en cuir ou des baskets utilisant de la colle à base de poissons. Tout est vérifié et indiqué aux consommateurs : l’éthique de la marque, son approvisionnement, les labels, les conditions de fabrication, etc.

La boutique est bien sûr prisée des initiés. Eux seuls auront d’ailleurs compris la référence du nom de la boutique. Manifeste011 fait à la fois écho au manifeste anti-fashion publiée par Lidewij Edelkoort qui met en avant la fin du système de la mode tel qu’on le connaît aujourd’hui, et le 11 fait lui référence au mois de novembre, reconnu au niveau mondial comme le mois du véganisme.

Un laboratoire responsable et écologique

Mais les deux sœurs veulent aussi attirer les non militants en misant sur ce qu’elles connaissent de mieux : la mode. “On s’adresse à tout le monde, à la fois aux vegan bien sûr mais aussi aux amoureux de la mode, ceux qui poussent la porte parce qu’ils trouvent nos vêtements jolis“, explique Maud Pouzin.

La boutique est ici pensée comme un laboratoire. Les deux cofondatrices sont inscrites dans une démarche zéro déchet. Les étiquettes par exemple sont fabriquées à partir des cartons dans lesquels les vêtements sont livrés. Aucun sac n’est distribué lors des achats, ni de ticket de caisse, sauf à la demande du client. Et l’électricité provient d’Enercoop, une coopérative d’énergie 100 % renouvelable. Prochaine étape : embaucher des femmes en insertion. Et la boucle sera bouclée.

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