Le 17 novembre, dans l’émission Les Terriens du samedi, l’écrivain et chroniqueur Yann Moix a tenu à rendre hommage Maggy Biskupski, membre de la brigade anti-criminalité des Yvelines, qui s’est suicidée le 12 novembre. D’une voix légèrement tremblante, il a déclaré : « Dans les semaines qui vont venir, je ne vais pas pouvoir m’empêcher de penser à elle régulièrement. »

Dans des moments comme ça, le silence et le respect l’emportent

Et pour cause, Maggy Biskupski avait fait une de ses dernières apparitions télévisées dans cette même émission le 22 septembre dernier. En tant que porte-voix de la colère des policiers, et présidente de l’association «  Mobilisation des policiers en colère  », elle accompagnait sur le plateau le journaliste Frédéric Ploquin, venu présenter son livre La peur a changé de camp.

Une invective marquante

Yann Moix, également présent, n’avait pas mâché ses mots à leur encontre. « Si vous venez dire ici que les policiers ont peur, vous savez bien que la faiblesse attise la haine  : dire que vous chiez dans votre froc, alors que vous faites un métier qui devrait prendre cette peur en compte… » avait-il dit, accusant les policiers de se «  victimiser à longueur d’émission de télévision  », et n’ayant « pas les couilles d’aller dans des endroits dangereux  ».

Le Syndicat Alternative Police CFDT avait dans la foulée dénoncé des propos « à vomir » et avait saisi le CSA. Le ministre de l'Intérieur de l'époque, Gérard Collomb, avait porté plainte contre Yann Moix pour « les propos injurieux et diffamatoires qu’il a tenu à l’encontre de nos policiers ».

Mea culpa

Ce 17 novembre, Yann Moix est donc revenu sur ces déclarations très dures d’alors : « C’est terrible, quand vous vous êtes invectivé avec quelqu’un, et que vous apprenez qu’une personne que vous avez vue, réellement, en face de vous, si jeune, n’est plus là. Vous vous dites que la mort a toujours tort et pourtant elle a toujours le dernier mot ».

« Cette femme est partie avec sa douleur, avec son mystère, avec sa peur, avec ses doutes et si elle était là aujourd’hui, peut-être que je parlerais plus longuement avec elle après le débat et que je ne partirai pas aussi rapidement que je l’ai fait la dernière fois » a-t-il exprimé avec remord.