Les gaz à effet de serre ont franchi de nouveaux pics de concentration dans l’atmosphère en 2018, et en particulier le CO2, qui est de très loin le principal responsable du réchauffement climatique. L’an passé, la concentration du dioxyde de carbone a atteint 407,8 ppm (parties par million), soit une hausse de 5,7 % par rapport à 2008 (où son niveau était de 385,6 ppm).
Avant la période industrielle, qui a démarré à la fin du XIXe siècle, la concentration du CO2 était de 278 ppm en moyenne et était restée stable pendant des milliers d’années avant de connaître une hausse rapide du fait des activités humaines : combustion de pétrole, fabrication de ciment, déforestation.
Alors que l’augmentation, déjà importante, de la concentration du CO2 dans l’atmosphère était de 0,86 ppm par an pour la décennie 1960, 1,90 ppm pour les années 2000, elle atteint 2,39 ppm par an pour la période 2010-2018. Et la tendance n’est pas à la baisse.
« Les données scientifiques sont sans équivoque. Si l’on ne réduit pas rapidement les émissions de gaz à effet de serre, et notamment de CO2, les changements climatiques auront des conséquences irréversibles et toujours plus destructrices pour la vie sur Terre », a fait savoir l’Organisation météorologique mondiale (OMM, une agence de l’ONU). « La dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années : la température était de 2 à 3 °C plus élevée et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres par rapport au niveau actuel », a ajouté le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.
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