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Syrie : découverte d'un charnier avec des têtes de femmes à Baghouz

Les forces antijihadistes ont annoncé jeudi avoir découvert un charnier contenant des dépouilles et des "têtes coupées" de femmes à Baghouz, dans l'est de la Syrie, tout près de la dernière poche tenue par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Le village de Baghouz, dans la province de Deir E-Zzor, était sous le contrôle de l'EI jusqu'au mois dernier, avant que les forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par Washington, n'en occupe la majeure partie. Les combattants de l'EI sont retranchés à la périphérie est de ce village.

"Une fosse commune a été découverte il y a dix jours dans la zone libérée de Baghouz", dans laquelle s'entassent des "dépouilles d'hommes ainsi que des têtes coupées de femmes", a indiqué à l'AFP un porte-parole des FDS, Adnane Afrine. "Le nombre de dépouilles n'est pas encore clair (...) et nous ne savons pas si elles appartiennent à des civils, des membres de l'EI ou des femmes yézidies", une minorité kurdophone persécutée en Irak par l'EI, a-t-il signalé. Le charnier a été "découvert par hasard" lors de travaux menés par des bulldozers des FDS, a précisé M. Afrine. Des "enquêtes" sont en cours pour identifier les dépouilles, a-t-il ajouté.

Soutenues par une coalition internationale antijihadistes emmenée par les Etats-Unis, les FDS mènent depuis septembre une offensive décisive contre l'EI dans l'est de la Syrie. Elles ont réussi à reprendre l'immense majorité de l'enclave jihadiste, réduite à moins d'un demi-kilomètre carré dans le village de Baghouz.

Ce charnier vient s'ajouter aux nombreux sites macabres découverts ces dernières années dans le pays en guerre, notamment dans les zones autrefois contrôlées par l'EI, qui a multiplié les exactions. Le groupe avait eu notamment recours à des exécutions sommaires, certaines faisant l'objet de vidéos de propagande, et à des actes de torture contre ceux qui ne respectaient pas ses lois ultraradicales.

A Raqqa (nord), des travaux d'exhumation sont menés dans un charnier qui pourraient renfermer près de 3.500 corps, a constaté une équipe de l'AFP sur place mi-février. Huit autres fosses communes ont été découvertes dans l'ex-"capitale" de facto de l'EI en Syrie.

En juillet dernier, Human Rights Watch (HRW) avait souligné la "tâche monumentale" que constitue l'identification des corps, appelant la communauté internationale à fournir une aide technique aux autorités locales.

L'ONG estime entre 3.000 et 5.000 le nombre de disparus dans les régions du nord et du nord-est de la Syrie reprises à l'EI.

Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 360.000 morts et déplacé plusieurs millions de personnes.

Les forces antijihadistes ont annoncé jeudi avoir découvert un charnier contenant des dépouilles et des "têtes coupées" de femmes à Baghouz, dans l'est de la Syrie, tout près de la dernière poche tenue par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI). Le village de Baghouz, dans la province de Deir E-Zzor, était sous le contrôle de l'EI jusqu'au mois dernier, avant que les forces...