Pour produire moins de plastique, elle invente des couverts qui se mangent

  • Tiphaine Guérout est la présidente de Koovee. Elle et son équipe ont été primées par l'Agropole./ Photo DR repro
    Tiphaine Guérout est la présidente de Koovee. Elle et son équipe ont été primées par l'Agropole./ Photo DR repro
Publié le , mis à jour
C.St-.P.

l'essentiel A l'occasion de la journée spéciale intitulée #LePlastiqueNonMerci, zoom sur la société Koovee, primée par l'Agropole, qui a mis sur le marché des couverts comestibles pour les professionnels des métiers de bouche et la vente à emporter.

Alors qu'aujourd'hui a lieu la journée spéciale #LePlastiqueNonMerci - initiée par France Inter -, Tiphaine Guérout a lancé sur le marché des couverts qui se mangent, eux aussi, sur le pouce. Elle est à la tête d'une SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) baptisée Koovee, qui est lauréate du concours national de l'agropole dans le domaine de l'innovation agroalimentaire. Sa petite entreprise, basée à Bordeaux, a tranquillement incubé à la Ruche, dédiée à l'économie sociale et solidaire.

Diplômée de sciences politiques, cette jeune femme de 28 ans s'est entourée d'une équipe de chercheurs, des ingénieurs agronomes et en mécanique, pour imaginer et breveter un concept novateur. A savoir, des couverts comestibles dont la saveur ressemble à la biscotte ou au gressin italien. Une cuillère et une fourchette à grignoter, dont la recette est plutôt basique : huile de colza, farine de blé et sel. Mais dont la difficulté a consisté à trouver un procédé ingénieux qui rende ces couverts non solubles au chaud, dans les veloutés, les plats, ou bien dans la glace, mais aussi résistants au transport. Le processus de fabrication est soigneusement tenu secret.

Pour une nouvelle façon de consommer

Ce duo de couverts commercialisé depuis le début d'année a déjà reçu de bons échos et aiguisé l'appétit et la curiosité dans certaines voitures bars-restaurants de la SNCF. Le produit est destiné aux professionnels des métiers de bouche, traiteurs, à la vente à emporter, aux gares, trains et avions. «Pour l'instant, c'est de la vente en B2B (business to business), pas publique. Nous développons déjà ce produit, ensuite nous verrons si nous étoffons une gamme aromatisée, mais cela apparaît plus clivant au niveau des goûts», explique Tiphaine, qui peut se targuer de cinq ans d'expérience dans des start-up innovantes et communicantes. «Mais j'ai une sensibilité écologique et c'est ce qui a motivé à la fois la création de cette start-up placée sous le signe du développement durable et cette invention, qui est le fruit d'un travail d'équipe». Plus d'un an de réflexion et de mise au point. «On peut trouver des alternatives originales et joyeuses à l'usage du plastique qui sera totalement interdit en usage unique par une loi européenne, d'ici 2020». Elle englobe aussi le bois et le bambou, qui fleurissent dans les arts de la table jetables et qui contribuent à la déforestation. «Et il faut savoir que les matières bioplastiques se décomposent dans un compost industriel à 65°C, ce qui est impactant en termes d'énergie». Elle milite pour un changement de façon de vivre et de consommer.

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