Dans le cadre du plan interministériel 2017-2019 de lutte contre les violences faite aux enfants, le gouvernement a reçu ce jeudi 25 avril une étude révélant qu’en moyenne un homicide sur 10 en France, serait commis sur un enfant.

363 meurtres entre 4 ans 

Entre 2012 et 2016 l’étude s’est penchée sur tous les cas d’infanticides auditionnés par les juridictions françaises, 363 victimes au total. Mais quid des meurtres non révélés ou des meurtres déguisés en incidents naturels (tel le Syndrome du bébé secoué) ? Les cas pourraient être bien supérieurs à ceux connu aujourd’hui des tribunaux. Et les affaires les plus médiatisées ne sont que la partie visible de cas devenues usuels.

Comment éviter le pire ?

Outre l’horrible vérité, les experts donnent une liste de pistes qui pourraient bien aider à sauver des vies. Renforcer la formation de personnel compétent, repérer les signaux d’alerte et favoriser une meilleure circulation de l’information entre professionnels, entre autres : « Dans bon nombre de situations, la maltraitance, ou son risque, aurait pu être détectée si l’on avait rapproché plusieurs signaux d’alerte visibles pour en faire la synthèse », observent les auteurs du rapport. Les services médico-sociaux, l'école, la police et la justice doivent mettre en place les outils nécessaire à une collaboration plus efficace : "plus de la moitié des enfants concernés avaient subi avant leur mort des violences graves et répétées [...] souvent repérées par des professionnels".

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L'absentéisme scolaire et la vigilance face à des cas de familles "sensibles" comme des parents violents, souffrant d'addiction ou de troubles de la personnalité,  doivent être étudiés de plus près. Loin d'être à charge des professionnels, le rapport reconnait que des moyens et un budget devront être alloués pour la mise en application de ces recommandations.