Les femmes scientifiques sont nombreuses. On ne les voit juste pas. Ce site veut y remédier.

Avec Request a Scientist, ses deux co-fondatrices espèrent voir les panels des conférences et séminaires se diversifier et faire enfin une place aux femmes.

Publié le |Mis à jour le |Pour information, cet article a été écrit il y a 5 ans.

Nul besoin d’être un expert pour le constater : dans le milieu des sciences, les femmes sont largement sous-représentées. Pour y remédier, deux américaines ont créé une banque de données de femmes expertes et spécialistes prêtes à prendre la parole en public dans les universités, les conférences ou les médias.

Photo : Shutterstock

Les femmes scientifiques existent…

Elles en avaient ras-le-bol de toujours regarder les mêmes «manels» (mot composé de “man” et de “panel”) perchés sur l’estrade lors de conférences, et de ne voir que des scientifiques masculins cités en tant qu’experts. C’est pourquoi, en 2016, Jane Zelikova, une écologiste basée au Colorado et Kelly Ramirez-Donders, une écologiste microbienne et chercheuse, ont fondé le groupe 500 femmes scientifiques.

À l’origine, il s’agit d’une simple lettre ouverte défendant l’équité et l’inclusion dans la science qu’elles veulent faire signer à des femmes scientifiques, mais très vite, le mouvement prend de l’ampleur. Un engouement qui les inspire et les pousse à créer un outil associé baptisé Request a Scientist. Il s’agit d’une base de données qui répertorie plus de 9 000 chercheuses et expertes à travers le monde et dans des domaines très variés. Une ressource énorme qui fait dire à Kelly Ramirez-Donders au site de Good Morning America que :

“L’excuse selon laquelle on ne peut trouver une femme qualifiée, ça ne tient tout simplement pas. (…) Dire que vous ne pouvez pas trouver de femme est paresseux, car il y a beaucoup de femmes exceptionnellement qualifiées qui peuvent vous parler de leur travail.”

… Il suffit de mettre leur travail en lumière

Une étude publiée en 2017 dans le compte-rendu de l’Académie nationale des sciences  révèle effectivement que les hommes parlent deux fois plus souvent que les femmes en milieu universitaire (conférences et séminaires…). Avec cette base de données, les organisateurs n’auront plus d’excuses pour ne pas diversifier leur panel.

Grâce à cette ressource facile à utiliser, une personne peut trouver une femme scientifique en fonction de son domaine de compétence, son lieu de travail, sa discipline, son stade de carrière et ses domaines d’intérêt.

Depuis 2015, un site français entreprend cette même démarche. Simplement baptisé Expertes, il recense des femmes spécialistes de tous secteurs professionnels (santé, justice, logement, agriculture..) mais aussi des chercheuses et des dirigeantes…

De son côté, Jess Wade, une physicienne britannique, a décidé de créer les fiches Wikipédia de 270 femmes scientifiques pour mettre en lumière leur travail.

Espérons que toutes ces initiatives porteront leurs fruits et finiront par nous amener un peu de sang neuf !

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