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Les tableaux les plus sensuels de l’histoire de l’art

Par Cyrielle

Depuis toujours, les peintres rivalisent d’originalité pour dévoiler les aspects les plus charnels du corps humain dans leurs oeuvres. Et les Parisiens, passés maîtres dans l’art du plaisir tout au long du XIXe siècle, ne sont pas passés à côté de cet appétit pour la sensualité, loin de là ! La preuve avec ces 5 tableaux réalisés par des artistes parisiens qui figurent parmi les plus sensuels de l’histoire.

Les ombres de Francesca et Paola d’Ary Scheffer (1855)

Figure de proue du romantisme, le peintre néerlandais Ary Scheffer a vécu près de trente ans à Paris et sa demeure n’était autre que l’actuel Musée de la Vie romantique, situé au coeur de la Nouvelle-Athènes, le quartier libertin et coquin de Paris ! Cette peinture réalisée en 1855, dont le nom complet est « Les ombres de Francesca da Rimini et de Paolo Malatesta apparaissent à Dante et à Virgile », représente une scène de la Divine Comédie dans laquelle Francesca et son amant Paolo arrivent dans le deuxième cercle de l’enfer, réservé aux âmes coupables de luxure. Ce tableau est visible au Musée du Louvre, dans la salle 77 de l’aile Denon.

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La Rolla de Henri Gervex (1878)

Difficile de parler des tableaux les plus sensuels réalisés par des artistes parisiens sans évoquer la Rolla, l’emblématique oeuvre de Henri Gervex. Cette huile sur toile représentant une prostituée et inspirée d’un poème d’Afred de Musset paru en 1833 a pourtant créé un scandale sans précédent en 1878. La raison ? L’oeuvre est considérée comme immorale car elle représente une femme nue dans un décor contemporain, celui que les Parisiens connaissent au quotidien… Si la prostituée avait été peinte dans un décor rappelant la Grèce antique par contre, personne n’y aurait vu aucun mal !

Rolla (1878), Henri Gervex, Musée des Beaux Arts de Bordeaux.
Rolla (1878), Henri Gervex, Musée des Beaux Arts de Bordeaux.

La Femme aux bas blancs d’Eugène Delacroix (1825)

On connaît plutôt Eugène Delacroix pour ses portraits et ses mises en scène de grands événements historiques tels que la Prise de Constantinople par les Croisés ou l’emblématique tableau La Liberté guidant le peuple, inspiré de la révolution des Trois Glorieuses, mais ce peintre génial du mouvement romantique a vraiment touché à tout. La preuve avec ce nu, représentant une femme couchée sur un divan, et uniquement vêtue d’une couronne et de bas blancs… d’où le nom du tableau ! Cette oeuvre est conservée au Musée du Louvre, mais n’est pas exposée.

Étude de femme nue, couchée sur un divan, dit la femme aux bas blancs, Eugène Delacroix, Photo (C) RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski
Étude de femme nue, couchée sur un divan, dit la femme aux bas blancs, Eugène Delacroix, Photo (C) RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski

Au lit, le baiser de Henri Toulouse-Lautrec (1892)

Réalisée par le peintre et dessinateur Henri de Toulouse-Lautrec, cette oeuvre est non seulement sensuelle, mais surtout très avant-gardiste pour l’époque : il s’agit de l’un des premiers (si ce n’est LE tout premier) baisers lesbiens dans l’histoire de la peinture. En effet, les deux personnages représentés par le peintre montmartrois sont des prostituées qui officiaient dans l’une des nombreuses maisons closes du quartier. Ce tableau fait partie d’une série de quatre peintures réalisées en 1892-1893 et dont la plupart font désormais partie de collections privées.

Toulouse Lautrec

La Bacchante de Gustave Courbet (entre 1844 et 1847)

Beaucoup moins démonstrative que l’incontournable Origine du Monde, cette peinture réalisée par Gustave Courbet au milieu des années 1840 n’en est pas moins débordante de sensualité. La pose lascive de cette bacchante et la suggestivité du tableau y sont pour beaucoup. Ce tableau désormais conservé à la Fondation Rau de Cologne, n’est d’ailleurs pas sans rappeler la peinture « Vénus, Satyre et Cupidon » du Corrège… considérée par beaucoup comme le tableau le plus sensuel de l’histoire !

La Bacchante

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