Julia Boyer appelée "Monsieur" pendant le procès de son agresseur transphobe
Dans ce procès, symbolique sur la question de la transphobie, la victime a été appelée à plusieurs reprises "Monsieur Boyer".
Par Lucie Oriol
AFP
JUSTICE - Monsieur ou madame? Ce mercredi 22 mai, se tenait au tribunal correctionnel de Paris le procès d’un agresseur présumé de Julia Boyer, une jeune femme transgenre. Les faits s’étaient déroulés le 31 mars, au moment d’une manifestation anti-Bouteflika place de la République à Paris.
Alors qu’elle tente de rejoindre le métro, Julia est agressée et insultée par plusieurs hommes. L’un d’eux lui assène plusieurs coups au visage, pendant que la foule chante un refrain humiliant. Filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, la scène provoque l’indignation et permet de retrouver l’auteur présumé des coups.
Âgé de 23 ans, ce dernier se trouvait donc au tribunal ce mercredi lors d’une audience émaillé de plusieurs erreurs concernant l’identité de la victime.
Au cours de ce procès pour agression transphobe, Julia Boyer a régulièrement été appelée ou désignée par un pronom masculin. Dès les premières minutes, le greffier a ainsi demandé à Julia Boyer de s’approcher en l’appelant “monsieur Boyer”. Peu après, le président du tribunal s’est adressé à elle en utilisant un pronom masculin et en utilisant son “dead name” (ancien prénom).
Celui-ci, vraisemblablement pas à l’aise, a finalement utilisé de manière alternative les pronoms masculins et féminins.
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Le président de SOS Homophobie, Joël Deumier, a réagi froidement à ses erreurs sur le genre, assénant un “no comment” sur Twitter.
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Ces erreurs liées au fait que l’identité changée de Julia Boyer n’est pas encore inscrite à l’état civil, font écho à une autre incohérence pointée par la procureure assez rapidement en début d’audience. Initialement, le chef d’accusation retenu était celui de “violences en raison de l’orientation sexuelle”, or, a-t-elle souligné en demandant la requalification, il est question dans ce procès “d’identité de genre”.
L’agresseur de Julia Boyer a été condamné à 10 mois de prison, dont 6 ferme pour violence en raison de l’identité de genre.
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