"Le football n’a pas permis aux femmes de s’émanciper, ce sont les femmes émancipées qui ont 'dégenré' le football"

par Hamza HIZZIR
Publié le 7 juin 2019 à 9h10, mis à jour le 7 juin 2019 à 9h15

Source : JT 20h Semaine

INTERVIEW – Cofondatrice du club de Juvisy en 1971, dont elle fut la capitaine pendant plus de dix ans, première joueuse à avoir refusé l’équipe de France en 1977, et militante féministe récompensée par la Légion d’Honneur, Annie Fortems porte forcément un regard acéré sur l’évolution du football féminin, de ses origines jusqu’à sa professionnalisation et sa médiatisation récentes. LCI l'a interrogée.

Annie Fortems a vécu plusieurs vies. Pionnière dans le monde de l’entreprise, elle fut, par exemple, la première femme d’Île-de-France à voir son nom associé "en nom propre" (c’est-à-dire pas en tant que "femme de") au sein d’une Société agricole. Aujourd'hui âgée de 60 ans, elle exerce en tant que psychanalyste spécialisée dans la prévention des risques psychosociaux, après avoir reçu, en 2016, la Légion d’Honneur, venue récompenser sa lutte déterminée contre les discriminations et l’exclusion des femmes, dans l’entreprise et le sport.

Le sport, en l’occurrence, c’est surtout le football, puisque Annie Fortems y a (aussi) fait carrière, même si ce dernier mot ne s’employait pas, à l’époque, chez les femmes. Le football féminin n’existait d’ailleurs même pas la première fois qu’elle a tapé dans un ballon. Ce qui ne l’a pas empêché de créer, avec des amies, l’équipe féminine de Juvisy, puis d’en porter le brassard pendant une décennie, jusqu'à en faire une place forte du football français. 

Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, elle évoque ses débuts, les efforts des pionnières, les obstacles qui se sont dressés, ceux qui sont tombés et ceux qui demeurent, l’impact du professionnalisme, ainsi que, bien sûr, la Coupe du monde qui se tient en France cet été (7 juin-7 juillet). En somme, elle mesure le chemin parcouru, et celui qui se dessine à présent.

J’ai découvert le sexisme en disputant le premier championnat de Paris féminin.
Annie Fortems

LCI - Était-ce une drôle d’idée, en 1971, de vouloir créer la section féminine d’un club de football ?

Annie Fortems - Oui, je dirais même une idée saugrenue, voire un peu inconsciente ! On ne savait pas du tout ce qui nous attendait. Nous étions simplement poussées par le désir de jouer. Moi, j’avais 14 ans et je jouais déjà depuis très longtemps, depuis l’âge de 6 ans. Toutes les filles qui ont tenu contre l’adversité aux débuts du football féminin ont un peu le même profil que le mien : elles jouaient avec des garçons, les frères, le père, et avaient une famille plutôt ouverte d’esprit, en tout cas moins machiste que la moyenne, permettant à la fille de jouer. Dans mon environnement, je ne connaissais pas d’autre fille jouant au foot, sinon ma sœur. Je n’en avais même jamais vu. Du coup, deux filles de Juvisy ont émis le désir de créer une équipe pour jouer en championnat. Parce que, évidemment, nous avions le droit de jouer en loisir, c’est la compétition qui nous était interdite. La FFF (Fédération française de football, ndlr) a finalement autorisé le football féminin fin mars 1970. C’est en l’apprenant que ces deux filles ont eu cette idée, et sont venues me chercher. Enfin, leurs frères aînés sont venus me chercher, pour être exacte. Parce qu’ils connaissaient mes frères...

Avez-vous ressenti de l’hostilité au moment de l’arrivée des femmes dans ce bastion masculin ? 

J’ai même découvert le sexisme en disputant le premier championnat de Paris féminin. On a vu tout se créer à ce moment-là. Et donc cette hostilité venait surtout des spectateurs. Nous jouions dans des stades ouverts au public, n’importe qui pouvait y entrer. Des gens voyaient alors des filles jouer, ils s’arrêtaient et se demandaient : "C’est quoi, ça ?" Et puis certains faisaient des remarques sur notre physique, sur le rôle de la fille, sur l’avenir sombre qu’on représentait, on nous disait que nous étions des garçons manqués, que nous allions empêcher des hommes de fonder une famille, ou de trouver de bonnes épouses... Ce sexisme très puissant m’est tombé dessus d’un coup, lors des premiers matchs officiels. Moi, je n’avais jamais entendu ça avant. Il n’y avait pas d’internet à l’époque, on restait dans nos milieux familiaux et scolaires. Je ne comprenais pas.

Chez certaines, le sexisme a causé des dégâts, seules les plus fortes ont tenu.
Annie Fortems

Les instances, comme la FFF, vous ont-elles mis des bâtons dans les roues ?

La FFF a créé des compétitions féminines sous la pression de deux régions, Champagne-Ardennes et l’Alsace. Ce sont les Rémoises qui, dès 1968-69, ont permis la renaissance du football féminin, après les pionnières des années 1920. Sans cette contrainte, la FFF ne voulait pas en entendre parler. Mai 68 a aussi fait son œuvre : la parole de certaines filles a été libérée, la parole de celles qui, comme nous, étaient un peu en avance sur leur époque. D’autres, en revanche, n’ont pas osé aller plus loin et ont vite arrêté le football. Elles n’arrivaient pas à encaisser la méchanceté, la haine même parfois, l’agressivité, les insultes...  Nous étions adolescentes. Chez certaines, ça a causé des dégâts. Seules les plus fortes ont tenu. J’en faisais partie, grâce au soutien de ma famille.

Dans quelles conditions pratiquiez-vous le football aux débuts de la section féminine de l’Étoile Sportive de Juvisy-sur-Orge (le premier nom du club) ?

Déjà, quand on a demandé au président du club de nous laisser jouer, il a répondu : "Revenez avec 12 filles et puis on verra." Sauf que nous sommes revenues avec 12 filles et il ne s’y attendait pas du tout ! Il a donc tenu parole, mais il était bien embêté, parce qu’il ne savait pas comment faire. Surtout, aucun homme ne voulait entraîner des filles. Aujourd’hui, ils se bousculent pour entraîner en D1 féminine et faire décoller leur carrière. Bon, à notre époque, c’était une humiliation pour eux. Moi-même, d’ailleurs, j’ai refusé, dans un premier temps, de faire partie de l’équipe, parce que je voyais à l’école le niveau des filles en sport, et je préférais jouer avec des garçons. En jouant avec eux, j’ai tout de suite développé un jeu technique. J’ai même sur-investi le technique pour compenser la différence physique avec mes frères et leurs copains. C’était de la survie (rires).

Et ensuite ? Racontez-nous les premières saisons... 

C’était très amateur, durant les quatorze années où j’y ai joué. Nous devions jongler avec nos boulots. Moi, j’ai poursuivi mes études en parallèle, jusqu’à devenir cheffe d’entreprise à 20 ans. Quand j’y repense maintenant, je me dis que nous avions une énergie folle. C’est la passion qui nous a poussées. Dès l’instant où j’ai connu les relations d’équipe, l’esprit de corps, je suis devenue accro, et je le suis restée pendant vingt ans. J’adorais mon équipe, la compétition...

Les six premiers mois, en 1971, il n’y avait pas encore de championnat, donc nous ne faisions que nous entraîner, une fois par semaine. On ne pouvait même pas faire de onze contre onze, parce qu’on était quinze et il n’y avait pas d’autres clubs dans l’Essonne. Donc on faisait des six contre six, faute de mieux. Et puis, dès que le championnat de Paris a été créé, saison 1971-72, on est passées à deux entraînements par semaine. C’est là qu’on a rencontré le Paris Saint-Germain, club créé à peu près en même temps que le nôtre, Joinville, Saint-Maur, des équipes au moins aussi fortes que la nôtre. C’est là qu’on a compris qu’il faudrait qu’on bosse. 

L’entraîneur qui a bien voulu prendre notre équipe, Roger Micalaudis, était un très grand libéro du club, alors âgé de 40 ans. En fait, il venait juste chercher sa fille, Martine Micalaudis, une des deux filles à l’initiative de la création de la section féminine. C’est comme ça qu’il a assisté à la réunion organisée par notre président. On était assises sur nos petits bancs en bois et là Roger a refusé, comme tout le monde. Une semaine plus tard, il est revenu sur sa décision en posant une condition : que nous visions l’excellence, que nous devenions les meilleures. Nous, à 14 ans, on a juste répondu : "Oui, monsieur." Ensuite, c’est lui qui s’est battu, seul, pour avoir les terrains, les chasubles, les maillots, les subventions pour nous payer nos chaussures, les créneaux horaires d’entraînement, les matchs... Évidemment, il a fallu partager lesdites subventions avec les garçons, comme la mairie donnait toujours la même somme. Ça a été un vrai combat, pas pour qu’on soit considérée, vu qu’on ne l’était pas, mais simplement pour qu’on joue, pour qu’on existe.

Si on veut la professionnalisation, il faut même accepter ses dérives. L’égalité, c’est l’égalité.
Annie Fortems

Comment s’est passé l’ascension du club jusqu’aux plus hautes places de la 1ère division ?

On finit 3es du premier championnat de Paris, 2es les deux saisons suivantes, puis on a été sacrées championnes de Paris. La 5e année, on fait le doublé championnat-coupe de Paris. C’est ce qui nous a ouvert les portes du championnat de France, en 1977, trois ans après sa création. Juvisy n’est jamais redescendu depuis. La génération pionnière, que j’incarne, jouera les premières places jusqu’à la fin des années 1980, sans jamais parvenir à décrocher le titre. C’est la génération d’après qui l’a finalement gagné, au début des années 1990 (en 1992, ndlr).

Y avait-il une frustration, parmi les joueuses, de ne pas bénéficier du statut professionnel comme vos homologues masculins ?

Non, non, tout le temps où j’ai été joueuse, de 1971 à 1990, c’était purement inenvisageable. Au même titre qu’il était inenvisageable de voir un match en prime time ou Corinne Diacre annoncer ses 23 joueuses au 20H de TF1. Nous, on a bataillé pour exister, et ça nous a pris vingt ans. Comme toutes les minorités, au départ, on n’imagine pas qu’un jour, on va peut-être atteindre l’égalité... Et encore, même aujourd’hui, on continue de se prendre des réflexions sexistes sur les terrains. Mais ce n’est plus aussi prégnant qu’à notre époque, c’est sûr. 

Avec le recul dont vous disposez aujourd’hui, comment jugez-vous l’arrivée du professionnalisme dans le football féminin ?

Déjà, on est obligé de constater que le professionnalisme, dans le football français, n’est pas du tout une norme. Il n’existe qu’à Lyon et au PSG. Du coup, dans les dix autres équipes de la D1 féminine, les filles doivent encore se débrouiller comme elles peuvent. À Juvisy, quelques joueuses disposent de contrats fédéraux maintenant, grâce à la fusion avec le Paris FC (actée en 2017, ndlr). Quand vous n’êtes pas adossé à un club professionnel masculin de Ligue 1, ça reste très compliqué de trouver des moyens financiers… Bon, après, moi, je suis pour la professionnalisation, étant une militante de longue date pour l’égalité des droits. Et donc, si on veut la professionnalisation, il faut même accepter ses dérives. L’égalité, c’est l’égalité (rires). Ces travers arriveront avec les puissances d’argent, c’est inéluctable, les filles ne seront pas exemptes. Mais bon, on n’en est pas là. 

C’est Jean-Michel Aulas qui a boosté le football féminin en France, ce n’est pas la FFF !
Annie Fortems

Les joueuses ont-elles changé de comportement en étant payées pour jouer au football ? 

C’est surtout leur niveau qui a énormément changé, en ne se consacrant plus qu’au football. Et dans la mesure où elles sont professionnelles, les clubs investissent sur elles, des sponsors aussi. Les moyens techniques sont investis dans les entraînements, dans l’encadrement médical, dans la préparation physique. Donc ça change forcément la posture des filles, qui voient moins la chose comme une passion et davantage comme un métier. Elles ne font plus que ça, se préparer mentalement, tactiquement. Elles vivent, elles mangent, elles dorment football. Il a fallu plus de quarante ans pour en arriver là. J’ai longtemps cru que les instances, les médias et l’opinion publique mettraient encore plus de temps pour accepter cette idée. 

Dans les années 1990, Juvisy était une place forte du football français, ce qu’il est resté aujourd’hui, mais dans l’ombre de l’OL et du PSG, bien mieux armés financièrement. Est-ce une bonne ou une mauvaise situation pour le club ?

Au-delà de Juvisy, plus aucun club ne peut espérer mieux que la 3e place, derrière ces deux-là. Et l’écart de niveaux entre eux et les autres est devenu problématique. En fait, ça me fait penser à nous quand on a commencé, on passait des 15-0 à certains clubs et, honnêtement, c’était insupportable. Il suffisait d’avoir trois ou quatre bonne joueuses pour écrabouiller toutes les autres. Aujourd’hui, quand je vois les scores de l’OL, ça m’évoque donc les premières années du championnat de Paris... Le niveau a ensuite fini par se niveler. Et je crois que c’est aussi ce qui se passera en D1 féminine. 

La toute-puissance de l’OL nuirait donc au football féminin français ?

Non, cet écart avec les autres, c’est sans doute une étape nécessaire au développement du football féminin. J’aurais préféré que ça se passe autrement, mais je ne suis pas sûre que c’eût été possible. C’est Jean-Michel Aulas (le président de l’OL, ndlr) qui a boosté le football féminin en France, ce n’est pas la FFF ! Et il l’a tellement boosté que tout le monde a été obligé de suivre, dont la FFF. Aulas est un entrepreneur, le président d’un gros club masculin, et il a de l’argent. Le fait qu’il ait autant misé sur sa section féminine a tout fait décoller. J’ai eu l’occasion de le rencontrer et, au nom de toutes les pionnières de Juvisy, je l’ai chaleureusement remercié. On a eu de la chance de pouvoir compter sur un dirigeant aussi visionnaire, mais surtout progressiste, parce qu’il n’a misé que sur les compétences. Ce que nous vivons aujourd’hui, ce sont les répercussions de ses investissements. Maintenant, les écarts dont on parlait, c’est sûr qu’il faut les réduire. C’est la prochaine étape. Sinon, ce championnat n’intéressera plus personne et on n’attendra plus que la coupe d’Europe pour s’exciter un peu. Regardez ce qu’il se passe chez les hommes, avec le PSG...

C’est incroyable de voir des petits garçons s’identifier à des joueuses !
Annie Fortems

Plus largement, diriez-vous que, d’une certaine manière, le football a permis aux femmes françaises de s’émanciper ?

Je ne le dirais pas comme ça. Pour moi, c’est plutôt l’inverse. Ce sont les femmes s’étant elles-mêmes autorisées à s’émanciper, qui ont permis le développement du football féminin. En revanche, maintenant que le football féminin est médiatiquement visible, des petites filles de moins de 10 ans pourront, contrairement à notre génération et celles qui ont suivi, s’identifier à des modèles féminins. Je crois que ça leur permettra surtout à elles de s’émanciper un peu plus vite. Et de "dégenrer" le football, qu’on ne le voie plus seulement comme un sport de garçons. Pour elles, ce sera juste un sport. Et puis elles ont les Wendie Renard, les Amandine Henry, les Gaëtane Thiney... Je vois même des petits garçons courir pour leur demander des autographes. Ça, c’est incroyable, de voir des garçons s’identifier à des joueuses. Moi, mes modèles, ce n’étaient que des hommes. C’est un chemin énorme qui a été parcouru.

La Norvégienne Ada Hergerberg, devenue le premier Ballon d’or féminin de l’histoire en décembre dernier, boycotte son équipe nationale pour dénoncer le manque de considération pour le football féminin dans son pays. Vous avez fait de même en 1977... N’est-ce pas décourageant de constater que des joueuses en viennent encore à décliner des sélections plus de quarante ans plus tard ?

Nos motifs n’étaient pas exactement les mêmes, même si dans nos deux cas il s’agissait de dénoncer le désintérêt de nos Fédérations pour le football féminin. Nous, c’était pour exister et être reconnues. La FFF avait fait le minimum syndical pour l’équipe de France, les instances s’en foutaient totalement. Même le sélectionneur n’en avait rien à faire... C’était quelqu’un qui avait été mis au placard par la FFF, imaginez un peu le mépris à l’égard de la sélection... Ada Hergerberg, elle, réclame une égalité de salaires et de conditions de travail avec les hommes, comme on peut le réclamer dans le monde du travail aujourd’hui. Donc, même si j’ai été un peu désabusée en découvrant cette affaire, c’est plutôt encourageant, dans l’absolu, de comparer nos situations.

On ne doit pas demander aux femmes d’assurer des valeurs et de l’éthique que les hommes ne sont pas capables de mettre en place.
Annie Fortems

Vous avez aussi vécu la naissance de l’équipe de France féminine, que ressentez-vous en la voyant jouer aujourd’hui, à quelques semaines d’une Coupe du monde qui se tiendra en France ?

Rien que d’avoir une Coupe du monde en France, c’est extraordinaire. C’est une immense joie et un aboutissement. Une consécration, même. Et quand je vois les joueuses actuelles, je trouve ça beau... J’ai toujours un peu de mal à y croire. Aujourd’hui, j’ai 60 ans et j’ai quand même passé beaucoup plus de temps dans ma vie à penser que ça n’arriverait jamais... Là, depuis six mois, on assiste même à une véritable explosion médiatique, à tous les niveaux. Je peux vous dire que je le savoure. Je suis heureuse et émue. Maintenant, je serai absolument comblée quand les statuts auront évolué, quand les filles pourront toutes vivre de leur sport, et quand les écarts de niveaux seront réduits.

Et les écarts de salaires ?

Il faudra déjà diminuer les écarts entre les filles elles-mêmes, avant de comparer à ceux des hommes. Aujourd’hui, Ada Hergerberg gagne 400.000 euros par an, alors que dans la plupart des clubs de D1, c’est 1.500 euros par mois. Si on arrive à réduire cet écart, cela voudra dire que le professionnalisme aura gagné du terrain. Il faudrait d’ailleurs créer une Ligue de football professionnel dédiée aux filles. Ce serait un immense pas. C’est ce que je souhaite.

On parle désormais du football féminin, à échelle mondiale, comme d’un énorme marché à conquérir en vue des prochaines années, est-ce que cela vous rend heureuse, ou craignez-vous au contraire qu’il ne connaisse les mêmes dérives que son équivalent masculin ?

Les deux. Ce qui est certain, c’est qu’on ne doit pas demander aux femmes d’assurer des valeurs et de l’éthique que les hommes ne sont pas capables de mettre en place. On en demande toujours plus aux femmes, c’est une vieille habitude, mais ce n’est pas ça, l’égalité des droits. En revanche, je suis pour la régulation, le contrôle des mouvements d’argent, mais de manière générale, dans l’économie mondiale, bien au-delà du football. Le problème, ce n’est pas que Neymar touche 40 millions d’euros par an et Ada Hergerberg 400.000. Le problème, c’est que quelqu’un puisse gagner 40 millions d’euros. C’est du délire, de la folie. Aucun être humain ne mérite ça.


Hamza HIZZIR

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