Coupe du monde féminine : décollage réussi pour les Bleues !

Amandine Henry, la capitaine des Bleues, a inscrit le quatrième et dernier but, vendredi soir, face à la Corée du Sud.
Amandine Henry, la capitaine des Bleues, a inscrit le quatrième et dernier but, vendredi soir, face à la Corée du Sud. © FRANCOIS XAVIER MARIT / AFP
  • Copié
, modifié à
L’équipe de France n’a pas manqué son entame de Coupe du monde, vendredi soir. Les joueuses de Corinne Diacre ont écrasé la Corée du Sud 4-0.

Les Bleues ont été au rendez-vous de l’histoire. Pour leur premier match de la toute première Coupe du monde disputée en France, et devant 45.261 spectateurs (un record pour un match de l'équipe de France féminine), elles ont surclassé la Corée du Sud, battue 4-0 sans avoir jamais existé dans ce match d’ouverture.

Le score aurait pu être plus sévère encore, mais il est déjà fort beau, et ouvre, déjà, les portes des huitièmes de finale, alors que les quatre meilleurs troisièmes de chaque groupe seront qualifiés. Leur prochaine sortie est prévue mercredi, face à la Norvège, à l’Allianz Riviera de Nice. Où l’on espère que le spectacle sera aussi beau.

Les Lyonnaises donnent le ton

Cette soirée venteuse avait plutôt bien commencé avec une cérémonie d’ouverture simple et efficace, où la chanteuse Jain, dans sa traditionnelle combinaison bleue (de circonstance), a donné de la voix au milieu de centaines de figurantes représentant les 24 pays qualifiés pour ce Mondial. Le public, mobilisé pour un joli tifo à cheval sur plusieurs tribunes du Parc des Princes, est rapidement entré dans la danse, un peu comme l’équipe de France. Les premières minutes ont donné le ton : les Bleues, affûtées, étaient décidées à en découdre. Et c’est leur meilleure buteuse en activité, Eugénie Le Sommer, qui a frappé la première, d’abord sans réussite (7e), avant de faire trembler les filets sur sa deuxième occasion, inscrivant ainsi son 75ème but avec le maillot frappé du coq. Bien servie par Amandine Henry, aussi pugnace à la récupération que précise dans ses transmissions, l’attaquante de l’OL propulsait le ballon sous la barre de Kim Jung-mi, impuissante (1-0, 9e).

Des cadres au niveau

Une vingtaine de minutes plus tard, après une subtile remise de la tête de Wendie Renard, Griedge Mbock, déjà auteure d'un retourné plus tôt dans la partie, a bien cru offrir le deuxième but aux Bleues d’une superbe reprise de volée. Mais après plusieurs minutes d’atermoiements et de vérification à la vidéo, l'arbitre de la rencontre, l'Uruguayenne Claudia Umpierrez, a décidé d’annuler ce but, pour un hors-jeu d’un petit pied… Et oui, la VAR sera elle aussi un acteur de ce Mondial.

Elles sont joueuses, arbitres, coachs, agents, supportrices : découvrez "Les Attaquantes", le podcast qui raconte les femmes dans le foot, une série originale en 7 épisodes sur Apple PodcastsGoogle PodcastsSoundCloudDailymotionYouTube, et toutes vos plateformes habituelles d’écoute. Et si vous appréciez, abonnez-vous, commentez et ajoutez des étoiles !

Qu’à cela ne tienne, cinq minutes après cette annulation, Renard, impliquée sur le but refusé à Mbock, se chargea de porter le score à 2-0. Du haut de son mètre 87, la défenseuse de l’OL sauta plus haut que tout le monde pour mettre le ballon hors de portée de Kim, d’une tête piquée sur un corner de la droite de Gaëtane Thiney (2-0, 35e). Dans le temps supplémentaire, Renard y alla d’un doublé, cette fois sur un corner venu de la gauche botté par Amel Majri (3-0, 45e+2). Dominatrices au sol, intraitables dans les duels, les Bleues maîtrisaient aussi les airs, sou l'impulsion d'un quintette de Lyonnaises au top (Renard, Henry, Majri, Mbock et Le Sommer). C'en était trop pour de très faibles Sud-Coréennes, où la malheureuse Ji So-yun, joueuse de Chelsea, ne toucha que quelques misérables ballons dans la partie de terrain tricolore.

Tout un groupe mobilisé

Le score acquis, la deuxième période fut bien moins emballante que la première, les Bleues se contentant de gérer leur avance, et Corinne Diacre, son effectif. Écarté avant le coup d’envoi pour des raisons disciplinaires, l’attaquante de Montpellier Valérie Gauvin fit une entrée remarquée dans les vingt dernières minutes. Pas de bouderie ici, mais de l’implication. Un bon signe, comme le fut aussi celui donné en fin de match par le but de Henry. La capitaine des Bleues nous offrit le seul moment de grâce du deuxième acte, avec une frappe enroulée qui alla se ficher dans le petit filet opposé de Kim (4-0, 85e). Mais c’est surtout la joie, partagée avec l’ensemble du banc, qui fit sens et apporta le signe d’un "groupe qui vit bien", comme le veut l’adage. On attend désormais avec impatience la prochaine sortie de ces Bleues-là, mercredi prochain, contre un adversaire d’un calibre légèrement supérieur, la Norvège.