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Doctorat honorifique pour la plus haute gradée au Québec à l’Université Laval

Doctorat honorifique pour la plus haute gradée au Québec à l’Université Laval
Photo Didier Debusschere


L’Université Laval a honoré pour une deuxième année consécutive une femme au parcours exceptionnel qui a été la première à se hisser au sommet de son milieu, alors que la brigadière générale Jennie Carignan a reçu un doctorat honorifique de la part de la faculté des sciences de l’administration (FSA), dimanche, lors de sa collation des grades.

Jennie Carignan est devenue, en 2016, la première femme à occuper l’un des postes de brigadier général des Forces armées canadiennes. Puis, elle est devenue la militaire la plus haut gradée au Québec à titre de commandante de la 2e division et de la Force opérationnelle interarmées de l’Est en 2018.

Doctorat honorifique pour la plus haute gradée au Québec à l’Université Laval
Photo DIDIER DEBUSSCHÈRE/JOURNAL DE QUÉBEC

L’an dernier, parmi les doctorats honoris causa remis par l’Université Laval figurait l’ex-première ministre Pauline Marois, également la première à occuper un rôle de premier plan dans un milieu typiquement masculin.

« Extrêmement touchée »

« Je suis extrêmement touchée du geste de l’Université Laval et de la FSA, mais aussi très fière puisque le travail militaire est beaucoup en préparation, au cas où. On n’est pas nécessairement à l’avant-plan. D’être reconnue à l’extérieur du militaire par notre communauté, c’est extrêmement significatif », a remercié Mme Carignan, qui a décroché un MBA à l’Université Laval au tournant des années 2000.

Doctorat honorifique pour la plus haute gradée au Québec à l’Université Laval
Photo DIDIER DEBUSSCHÈRE/JOURNAL DE QUÉBEC

La rectrice de l’université, Sophie D’Amours, a décrit Mme Carignan comme le « coup de cœur » de la FSA. « Elle a une approche de gestion qui fait école. Pour nous, c’est une grande fierté. On veut le communiquer et qu’un plus grand nombre de personnes découvre cette femme d’exception qui nous inspire », a louangé Mme D’Amours.

Doctorat honorifique pour la plus haute gradée au Québec à l’Université Laval
Photo DIDIER DEBUSSCHÈRE/JOURNAL DE QUÉBEC

Combat de perceptions

Si elle est aujourd’hui détentrice d’un poste prestigieux et de hautes distinctions, la brigadière générale confie candidement qu’elle ne pensait pas s’engager dans une si longue carrière militaire à ses débuts en 1986. C’était deux ans avant que l’armée ouvre enfin l’ensemble de ses postes aux femmes.

« C’est toujours les mêmes perceptions qui perdurent, que le métier militaire est pour les hommes, concède Mme Carignan. C’est surtout ce contre quoi je me suis battue. »

Doctorat honorifique pour la plus haute gradée au Québec à l’Université Laval
Photo DIDIER DEBUSSCHÈRE/JOURNAL DE QUÉBEC

« Souvent, c’est une mauvaise compréhension du rôle du militaire et c’est de ne pas bien reconnaître que tout le monde a quelque chose de différent à apporter, ajoute-t-elle. C’est ce qu’il faut faire en travail d’équipe : aller chercher les forces de chacun. »

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