“Un être humain ingère en moyenne 5 grammes de plastique chaque semaine, soit l’équivalent du poids d’une carte de crédit.” C’est la conclusion d’un rapport commandé par l’ONG WWF – qui lutte pour la protection de l’environnement – à des chercheurs de l’université de Newcastle, en Australie. Pour arriver à ce résultat, les scientifiques ont analysé et compilé plus de 50 études sur l’ingestion du plastique par les êtres humains, explique le Telegraph.

“Huit millions de tonnes de plastique finissent dans l’océan chaque année”, rappelle le WWF. Ce plastique se fragmente et se transforme en microplastiques, des particules assez petites pour entrer dans la chaîne alimentaire, en passant par l’eau ou les animaux marins.

“Les chercheurs ont trouvé que les gens consomment jusqu’à 102 000 petites particules de plastiques de moins d’un millimètre – soit 250 grammes par an – dont 90 % proviennent de l’eau en bouteille ou du robinet”, expose le Telegraph. Parmi les aliments concentrant de grandes quantités de plastique, on trouve les coquillages, la bière et le sel.

Des effets sur la santé encore inconnus

Cité par le journal britannique, Alec Taylor, chef de la politique maritime du WWF, rappelle que “le plastique pollue notre planète jusque dans les fosses océaniques les plus profondes, mais maintenant nous savons qu’il pollue aussi nos corps, à travers la nourriture que nous mangeons et l’eau que nous buvons.

En Europe, environ 72 % de l’eau du robinet contient du plastique. On trouve à peu près deux fibres de plastique pour 500 millilitres, souligne le journal britannique.

Quant aux effets sur la santé, ils ne sont pour l’heure pas connus, mais certaines études ont montré qu’“au-dessus d’un certain niveau d’exposition, l’inhalation de fibres plastiques produit une légère inflammation des voies respiratoires”, rapporte encore le Telegraph. Certains types de plastique contiennent des additifs chimiques – qu’on appelle perturbateurs endocriniens – susceptibles d’avoir des effets sur les fonctions sexuelles, la fertilité ou d’augmenter les risques de cancer.