Un homme connu de la police pour « violences conjugales » tue son amante

C’est le 76e féminicide signalé depuis le 1er janvier.

Des manifestantes se réunissent pour dire stop aux féminicides, le 6 juillet 2019.

Des manifestantes se réunissent pour dire stop aux féminicides, le 6 juillet 2019. MARTIN BUREAU / AFP

Un homme, déjà connu des services de police pour des « violences conjugales », a avoué avoir poignardé à mort à Coudekerque-Branche (Nord), près de Dunkerque, une femme de 47 ans avec qui il entretenait une liaison et a été incarcéré, a-t-on appris mardi 9 juillet de source proche de l’enquête.

Le 27 juin, le corps de cette femme avait été découvert poignardé par une arme blanche à son domicile par un membre de sa famille, a indiqué cette source à l’AFP.

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Selon l’enquête, menée par la police judiciaire de Lille, la victime, placée sous tutelle, « fréquentait un homme qui, selon les éléments de l’enquête, était dans son habitation peu de temps avant sa mort ».

« Face aux éléments de l’enquête », l’homme a « avoué les faits de manière circonstanciée », a « expliqué qu’il avait une relation amoureuse avec cette personne » et qu’il avait passé « la nuit du 23 au 24 juin avec elle ». Le 24 juin, « une dispute a éclaté », il « s’est emparé d’un couteau » et a « frappé la victime à plusieurs reprises ».

Cet homme de 37 ans, connu des services de police notamment pour des « violences conjugales », a été interpellé et placé en garde à vue jeudi et mis en examen et écroué vendredi.

« On va pas pouvoir attendre le 3 septembre, Emmanuel Macron »

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En dehors de ce meurtre, 75 femmes ont été tuées depuis le 1er janvier par leur compagnon ou ex-conjoint, selon le décompte du collectif « Féminicides par compagnon ou ex ».

« 76ème féminicide annonce @afpfr », a tweeté la féministe Caroline De Haas. “L’homme était connu des services de police pour violences conjugales”. On va pas pouvoir attendre le 3 septembre @EmmanuelMacron ».

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Le gouvernement a annoncé dimanche le lancement en septembre d’un « Grenelle des violences conjugales », sans moyens supplémentaires et sans convaincre les associations en colère alors que la terrible liste des féminicides s’allonge tous les deux jours ou presque.

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