Passer au contenu

Pau : une future colocation solidaire pour retraitées

Par

La mairie de Pau lance un appel à candidature pour sélectionner trois femmes retraitées qui veulent tenter l'expérience de la colocation. Début 2020, elles pourront emménager dans un F5 en centre-ville. Une alternative aux EHPAD et à la solitude.

Jean-Marie et Maria, colocataires à Lamarque-Pontacq
Jean-Marie et Maria, colocataires à Lamarque-Pontacq © Radio France - Maud Calvès

Il s'agit pour le moment d'une expérience, mais la mairie se veut optimiste : "rien ne nous empêche d'imaginer de futures colocations mixtes et intergénérationnelles." Béatrice Jouhandeaux, adjointe chargée des affaires sociales à la mairie de Pau, appelle les candidates à se manifester.

Cette proposition de colocation est l'un des points du plan anti-solitude de la mairie. Depuis le 17 juin et jusqu'à la fin du mois de novembre, toute femme retraitée autonome peut déposer sa candidature auprès du Centre Communal d'Action Sociale. Il s'agit d'un F5 meublé en plein centre-ville, proche d'un arrêt du BHNS. Chaque chambre disposera d'un frigo, d'une télévision et d'un micro-ondes. Jusque-là, rien de très différent avec d'autres colocations, si ce n'est que le CCAS établira une charte de bien vivre ensemble et un agent pourra intervenir en cas de conflit.

Le loyer mensuel atteindra 50 euros maximum, mais Béatrice Jouhandeaux précise : "il peut bénéficier aux personnes précaires mais aussi dans une détresse sociale." Une fois les candidatures déposées, les volontaires se réuniront et le CCAS choisira les trois bénéficiaires en fonction de la dynamique de groupe. L'emménagement est prévu pour début 2020.

loading

D'autres colocations pour personnes âgées 

Ces colocations pour personnes âgées ne sont pas nouvelles. À Lamarque-Pontacq par exemple, Jean-Marie, 75 ans, en a créé une il y a neuf ans. Quatre personnes vivent dans cette grande maison de trois étages. "L'idée c'était de vivre autrement, de partager le mode de vie avec tout ce que çà implique de tâches, mais aussi de plaisir : faire des randos, écouter de la musique, faire des parties de jeux de société" explique Jean-Marie. Il recherche d'ailleurs deux nouveaux colocataires dans les prochains mois. 

loading

Ça rend la vie beaucoup plus douce, pour le peu que l'on soit avec des personnes agréables. On mange ensemble, on se balade ensemble, on cause... Il faut inventer des modes de vie qui ne soient pas inhumains face à la solitude. Ce n'est pas humain de se retrouver tout seul entre quatre murs. On n'est pas fait pour ça" — Maria

Outre cette colocation solidaire, le plan anti-solitude prévoit d'autres actions. Les personnes précaires peuvent par exemple venir partager un repas gratuit, servi à table entre 18h et 19h, tous les soirs à la cafétéria "La jardinière" rue de Craonne. La rentrée prochaine, les étudiants pourront également se porter volontaire pour aller manger chez une personne âgée une fois par mois. Le plan prévoit aussi la possibilité de récupérer une vignette à coller sur votre voiture pour partager un trajet en centre-ville avec quelqu'un

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined