1914 : le manifeste féministe de Mina Loy à l'avant-garde d'hier et d'aujourd'hui

 Mina Loy (à gauche), aux côtés de Peggy Guggenheim, mécène, collectionneuse d'art moderne et galeriste américaine ©Getty -  George Rinhart/Corbis
Mina Loy (à gauche), aux côtés de Peggy Guggenheim, mécène, collectionneuse d'art moderne et galeriste américaine ©Getty - George Rinhart/Corbis
Mina Loy (à gauche), aux côtés de Peggy Guggenheim, mécène, collectionneuse d'art moderne et galeriste américaine ©Getty - George Rinhart/Corbis
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En direct des grands chocs esthétiques de l’histoire des arts et de la culture, Mathilde Serrell est aujourd'hui en 1914 et relit le manifeste du féminisme de Mina Loy, contemporain mais à contre-courant du mouvement des Suffragettes.

A Florence, le réseau social de l’avant-garde s’affole : Mabel Dodge, une Américaine qui réunit dans sa villa toute une communauté d’artistes, a reçu un texte en forme d’uppercut : c’est le manifeste féministe de Mina Loy. Un poème en prose, à la typographie joueuse, et aux propos radicalement utopistes. Cette Mina Loy a déjà fait parler d’elle à Paris, notamment au Salon d’automne. Peintre et poétesse d’origine londonienne, ayant fait ses études d’art à Munich, elle fascine tout le monde. Créative, cosmopolite, et éperdument libre - même mariée à ce type qu’elle appelle "le nain" : Mina Loy c’est "ze" femme moderne.

L’homme qui vit une vie où ses activités se conforment à un code social le protégeant de l’élément féminin n’est pas masculin. Les femmes qui s’adaptent à l’évolution théorique de leur siècle en tant qu’impersonnalité relative ne sont pas davantage féminines. Renoncez à chercher dans l’homme comment découvrir ce que vous n’êtes pas. Mina Loy

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Avec Olivier Apert, traducteur et amoureux de Mina Loy :

Elle envisage un monde nouveau de l'intellect et de la puissance créatrice,  et un monde qui brise les conventions bourgeoises traditionnelles, comme le mariage.  Olivier Apert

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