La contraception en France en 15 chiffres

Depuis la légalisation de la pilule en France, en 1967 -11 ans après son invention aux Etats-Unis- la contraception n'a cessé d'évoluer. A l'occasion de la Journée mondiale de la contraception, ce 26 septembre 2019, découvrez par quels moyens les Françaises se prémunissent des grossesses non désirées et les idées reçues qui subsistent à leur sujet.
Elsa Rouden
2019-09/ne-pas-utiliser-de-contraception.jpg 4 non ménopausées sur 10 n’utilisent pas de moyen de contraception iStock

39 % des femmes non ménopausées ne se protègent pas contre un risque de grossesse non désirée. Celles qui sont les plus prévoyantes ont entre 25 et 34 ans : elles sont 68 % à utiliser un moyen de contraception. A l'inverse, seules 28 % des femmes de 50 ans et plus non ménopausées se protègent.

2019-09/methodes-naturelles-un-tiers-francais.jpg Les méthodes dites "naturelles" ont déjà été utilisées par 1/3 des Françaises iStock

Prise de température, retrait et suivi du cycle ont déjà séduit 36 % des Françaises : 30 % ont utilisé ces méthodes dites "naturelles" par le passé et 6 % l'emploient actuellement comme moyen de contraception. On pourrait penser que c'est la nouvelle génération qui les plébiscite, pourtant ce sont les 65 ans et plus qui tiennent le haut du podium : 52 % d'entre eux y ont déjà fait appel. Ils sont suivis des 25-34 ans (41 %), des 50-64 ans (35 %) et des 18-24 ans (27 %).

2019-09/csp-methodes-alternativzs.jpg Les CSP + testent davantage les alternatives à la pilule iStock

L'implant a déjà été utilisé par 18 % des CSP +, contre 7 % des CSP -. Même tendance pour le préservatif féminin (17 % vs 4 %), le diaphragme (13 % vs 2 %), le patch (15 % vs 2 %) et l'anneau (14 % vs 3 %). 

2019-09/absence-relations-sexuelles.jpg L'inactivité sexuelle, première cause de l'absence de contraception iStock

Parmi les femmes non ménopausées, 43 % ne se protègent pas car elles n'ont pas de relations sexuelles avec des hommes, 19 % par peur des effets secondaires sur la santé (14 % chez les CSP +, 25 % chez les CSP -) et seulement 12 % parce qu'elles souhaitent tomber enceintes. Par ailleurs, 3 % n'utilisent pas de moyen de contraception pour des raisons religieuses.

2019-09/contraception-gratuite.jpg 30 % des Françaises pensent qu'il n'existe pas de moyen de contraception gratuit iStock

Près d'un tiers des Françaises croit qu'il est impossible d'obtenir une contraception gratuite si on est majeure. Pourtant, "certains contraceptifs peuvent être pris en charge par l’Assurance Maladie, sur présentation d’une prescription", selon les déclarations récentes de l'organisme.

2019-09/jamais-entendu-parler-du-diaphragme.jpg 20 % des Françaises n'ont jamais entendu parler de l'anneau ni du diaphragme iStock

La méthode contraceptive la plus notoire en France est la pilule. 98 % des Françaises en ont déjà entendu parler. Elle est suivie de près par le préservatif masculin (96 %), le stérilet en cuivre (94 %), les méthodes dites "naturelles" (91 %) et le stérilet hormonal (90 %).

Toutefois, 11 % des Françaises n'ont jamais eu vent du préservatif féminin, 12 % de l'implant, 16 % du patch, 20 % du diaphragme (ou cape cervicale) et 21 % de l'anneau. Et la notoriété de ce dernier dépend fortement du niveau social : si 85 % des CSP + en ont déjà entendu parler, le chiffre descend à 78 % chez les CSP - et à 75 % chez les inactives.

2019-09/deja-eu-enfants-se-prot-gent-plus.jpg Les femmes qui ont déjà eu des enfants se protègent davantage iStock

Parmi les femmes non ménopausées, 68 % de celles qui ont déjà mis un enfant au monde utilisent un moyen de contraception, contre 49 % de celles qui n'en ont pas eu. 

2019-09/femmes-inactives-se-protegent-moins.jpg Les femmes inactives se protègent beaucoup moins iStock

Parmi les femmes non ménopausées, les femmes inactives utilisent moins de moyens de contraception : elles ne sont que 47 % à se protéger, contre 66 % des CSP + et 64 % des CSP - (pour une moyenne générale de 59 %).

2019-09/oubli-de-pilule-consequence.jpg 1 Française sur 3 pense qu'un oubli de pilule n'a pas de conséquence iStock

30 % des femmes croient que l'oubli d'un seul comprimé de pilule ne suffit pas pour tomber enceinte.

2019-09/csp-effets-sur-sante-contraception.jpg Les CSP + davantage préoccupées par les effets négatifs de leur contraception sur la santé iStock

Si 20 % des femmes françaises ont choisi leur moyen de contraception actuel notamment parce qu'il limiterait les effets négatifs sur leur santé, le chiffre monte à 27 % chez les CSP + et descend à 11 % chez les CSP -.

2019-09/pilule-premier-moyen-de-contraception.jpg La pilule, premier moyen de contraception en France iStock

82 % des Françaises utilisent ou ont déjà utilisé la pilule contraceptive. 22 % y font appel actuellement, les 18-24 ans en tête (54 % d'entre eux, contre 31 % des 35-49 ans). Elle est suivie par le préservatif masculin, cité par 63 % des sondées, et actuellement utilisé par 13 % des Françaises -27 % des 25-24 ans et seulement 14 % des 35-49 ans.

2019-09/pilule-et-fertilit-.jpg Près de la moitié des Françaises pense que la pilule réduit la fertilité iStock

L'idée reçue des Françaises envers la contraception la plus répandue : penser que la pilule diminue la fertilité. Elles sont 43 % à le croire. Pourtant, le Planning familial l'atteste : "Un cycle en sommeil n’a de conséquence ni sur la santé, ni sur la fertilité ultérieure".

2019-09/praticit-critere-de-choix.jpg La praticité, critère primordial dans le choix de contraception des Françaises iStock

Parmi les femmes se protégeant contre une grossesse non désirée, 45 % ont choisi leur moyen de contraception actuel en raison de son adaptation aisée à leur mode de vie. 39 % l'ont élu sur conseil de leur médecin, et 25 % parce qu'elles considèrent que c'est la méthode la plus efficace. Pour 21 % des sondées, le prix et la prise en charge par le Sécurité sociale ont également été des critères déterminants.

2019-09/sterilet-femmes-nullipares.jpg Plus d'un tiers des Françaises croit que le stérilet est interdit aux femmes nullipares iStock

36 % des Françaises imaginent que le dispositif intra-utérin ne peut être posé que sur des femmes ayant déjà eu des enfants. Là encore, le niveau social a un impact sur cette méconnaissance : elles sont 71 % à avoir donné la bonne réponse chez les CSP+, 60 % chez les CSP- et 61 % chez les femmes inactives.

2019-09/preservatif-feminin-boud-frane.jpg Le préservatif féminin boudée par les Françaises Terpan

Seules 7 % des femmes utilisent (3 %) ou ont déjà utilisé (4 %) le préservatif féminin pour se prémunir d'une grossesse non désirée -le chiffre monte toutefois à 22 % chez les 25-34 ans. C'est un tout petit plus que le diaphragme, le patch et l'anneau, qui ont été respectivement testés par 6 %, 6 % et 5 % des Françaises.

Un tiers des Françaises pensent que l'oubli d'un seul comprimé de pilule ne suffit pas pour tomber enceinte ; 30 % ont déjà eu recours à la contraception naturelle; 4 femmes non ménopausées sur 10 n'utilisent aucun moyen de contraception, alors que seules 12 % d'entre elles le font pour avoir un enfant ; les femmes inactives se protègent moins que les autres... Voici quelques-unes des conclusions surprenantes d'une étude poussée, récemment révélée par le Laboratoire CCD*. Découvrez quels rapports les femmes entretiennent avec leur contraception en France, en 2019.

*Sondage OpinionWay pour le Laboratoire CCD réalisé en août 2019 auprès de 1003 femmes représentatives de la population des Françaises âgées de 15 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas.

le 25/09/2019