Face aux inégalités persistantes entre hommes et femmes dans le monde du travail, la dirigeante du FMI monte au créneau. Kristalina Georgieva a exhorté les représentantes du beau sexe à ne jamais accepter "d'être moins bien payées" que leurs collègues hommes, "jamais!". Au premier jour des réunions d'automne du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale mardi, la nouvelle directrice générale s'est aussi prononcée "en faveur des quotas" pour que les femmes accèdent à plus de postes à responsabilités. "Les quotas ne sont pas une solution parfaite, mais une solution pragmatique", a-t-elle commenté, soulignant que "sans quotas, cela prendrait très très longtemps" avant d'obtenir un accès équitable aux plus hautes fonctions des entreprises notamment. D'autant que "les femmes ont tendance à se remettre en question plus facilement" que les hommes a-t-elle précisé.

A une jeune femme qui lui demandait quelle était la recette du succès dans le monde du travail quand on est une femme, elle a rétorqué : "vous devez être compétente et vous montrer plus confiante". "Et vous présenter sous votre meilleur jour", a-t-elle préconisé. Se référant à un rapport publié mardi par le Fonds, intitulé : "Réduire et redistribuer le travail non rémunéré: des politiques plus fortes en faveur de l'égalité des sexes", Mme Georgieva a souligné la nécessité de s'attaquer au problème du travail non rémunéré - tels que les soins apportés aux enfants, aux personnes âgées et les tâches ménagères - encore trop souvent supporté par les femmes. "En moyenne, les femmes effectuent plus de deux heures de travail non rémunéré de plus par jour que les hommes", a déploré Kristalina Georgieva.

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Les auteurs du rapport notent que si "les disparités entre les sexes dans le travail non rémunéré ont diminué au cours des dernières décennies, elles restent importantes". Et même dans les pays les plus égalitaires du monde comme la Norvège, les femmes effectuent au moins 20% de plus de travail non rémunéré que les hommes, la grande majorité étant des tâches ménagères.

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"Trop souvent, les femmes sont obligées de supporter le fardeau des tâches ménagères, et le temps consacré au travail non rémunéré reflète les contraintes imposées par les normes culturelles, le manque de services publics et les infrastructures, ou les politiques de congé familial", ajoutent-ils.

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De plus, même pour les femmes exerçant un travail rémunéré, "le déclassement professionnel est courant car les femmes choisissent un emploi à niveau de compétence inférieur ou à temps partiel pour concilier travail rémunéré et soins" à la famille. Parmi les préconisations, le FMI invite à créer davantage de services de garde d'enfants ou de personnes âgées, à mettre en oeuvre des mesures favorables à la politique familiale telles que les congés parentaux.

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