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Violences sexuelles: la Société des réalisateurs demande des états généraux

Après les révélations d’Adèle Haenel et de Valentine Monnier, l’organisation de cinéastes SRF demande des États généraux sur les agressions sexuelles qui entachent l’industrie du cinéma. Hahn Lionel/Hahn Lionel/ABACA

Après les récentes prises de parole d’Adèle Haenel et Valentine Monnier, l’organisation appelle à un grand débat sur les abus et le harcèlement dans le métier.

La Société des réalisateurs de films (SRF), l’une des principales organisations françaises de cinéastes, a appelé vendredi à des états généraux sur les questions d’abus sexuels et de harcèlement dans le septième Art, suite aux récentes prises de parole de l’actrice Adèle Haenel et de Valentine Monnier, la photographe française qui accuse Roman Polanski de l’avoir violée, en 1975.

Dans le cadre des Assises pour la parité, l’égalité et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel, qui se sont tenues jeudi à Paris, la SRF, «par la voix de Rebecca Zlotowski, membre du conseil d’administration et co-créatrice du Collectif 50/50», a «appelé, aux côtés d’autres organisations d’auteurs et du collectif 50/50, à des États généraux sur les questions des abus sexuels et des harcèlements dans notre industrie, dans le but d’aboutir à une charte, un code de conduite commun, et des mesures spécifiques», a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Lors de ces Assises, lors desquelles le ministre de la Culture Franck Riester a annoncé des mesures pour lutter contre le harcèlement sexuel, la réalisatrice d’Une fille facile a appelé dans un discours à «des États généraux au CNC sur ces sujets des abus de pouvoir, sexuels sur les plateaux et dans l’industrie du cinéma, États généraux qui pourraient eux aussi aboutir par exemple à une charte, eux aussi aboutir à une déontologie commune, eux aussi aboutir à une boîte à outils».

«Dans l’attente d’un temps judiciaire souvent trop long, agissons maintenant, sur le terrain politique»

«Dans l’attente d’un temps judiciaire souvent trop long, agissons maintenant, sur le terrain politique», a souligné la SRF. Cette organisation, qui compte quelque 300 adhérents - parmi lesquels Catherine Corsini, Jacques Audiard ou Céline Sciamma - a annoncé le 4 novembre avoir lancé «la procédure de radiation» de ses membres du réalisateur Christophe Ruggia, accusé «d’attouchements» et de «harcèlement sexuel» par l’actrice Adèle Haenel alors qu’elle était âgée de 12 à 15 ans.

Une autre organisation de cinéastes, l’ARP (Société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs), dont Roman Polanski est membre, va réunir lundi son conseil d’administration pour discuter de la situation du réalisateur franco-polonais, qui fait face à une nouvelle accusation de viol de la part de la photographe Valentine Monnier. Celle-ci a affirmé avoir été frappée et violée par le cinéaste en 1975 en Suisse alors qu’elle avait dix-huit ans.

Cette réunion devrait proposer «que, désormais, tout membre condamné par la justice pour infraction de nature sexuelle soit exclu et que tout membre mis en examen pour la même raison soit suspendu».

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12 commentaires
  • ALBERT LE RETRAITE

    le

    Après l'église, les artistes ...
    A qui le tour après ?
    Mais dans quel monde nous vivons ?

  • Antipour

    le

    Il est un peu facile de jouer les saintes nitouches, quand on va au loup, et qu'on utilise tous les moyens de séduction pour obtenir une gratification. Allez au festival de Cannes mettez un badge producteur et voyez au bout de combien de minutes vous serez envahi de midinettes prêtes à tout pour obtenir un rôle. C'est comme taper dans une poubelle ... Y a dans ce milieu une paire de bien ravagée du bulbe.

  • l'imprécateur

    le

    Cela va faire un grand nombre de déçues, sans aucun talent, mais qui pensaient pouvoir utiliser leurs avantages physiques pour avancer dans la carrière !
    Comme cela a toujours été le cas.

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