"C'est la première fois qu'on monte un stand sur un festival. Ce sont des événements où l'on peut se sentir plus facilement en danger", explique à l'AFP Nawrez Ellafi, de l'association Aswat Nissa ("Voix des Femmes"), lors de la troisième édition des "Dunes électroniques". Alcool, obscurité, bruit... Pour les associatifs, ces facteurs accentuent les risques de harcèlement sexuel pendant ces événements. Des "zones sûres" pour les femmes se sentant en danger y sont souvent prévues, mais les militantes sont allées plus loin dans leur démarche dimanche.

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Elles ont organisé des patrouilles pour arpenter la fête et distribué des sifflets, "à la fois symboliquement pour continuer à faire du bruit sur ce sujet, et pour protester en cas d'agression", explique Mme Ellafi à l'AFP. Selon Nadia, 21 ans, "c'était une super fête, la musique était fantastique, mais je me suis pas mal fait importuner. Heureusement que la sécurité et mes amis sont intervenus".

La question du harcèlement et des agressions sexuelles est revenue au coeur des débats en Tunisie. Mi-octobre, la diffusion d'images montrant un député qui semblait se masturber devant un lycée avait déclenché une vague de témoignages sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #EnaZeda, le #MeToo tunisien.

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