Lucie Lucas, de la série Clem, raconte son calvaire de femme violée pendant plusieurs années
Lucie Lucas, star de la série Clem sur TF1, a expliqué sur les réseaux sociaux avoir fait l'objet de violences, d'abus et de viols pendant des années. L'actrice de 33 ans en appelle à « une société qui doit se réveiller ».
« Ce que je partage avec vous dans ce post est une partie de mon intimité, un extrait de ce que je suis. » Un texte poignant sur un fond violet. Et voilà que Lucie Lucas sort du silence. La star de la série télévisée Clem, diffusée sur TF1 a fait part de son soutien aux « femmes » et aux « hommes qui marchent dans la rue [...] contre les violences faites aux femmes. » L'actrice de 33 ans, va jusqu'à dévoiler des souvenirs intimes, des abus et viols dont elle a été victime.
La comédienne revient sur ses jeunes années, à jouer au football avec les garçons. Et ces derniers qui n'hésitaient pas à l'enfermer régulièrement dans les toilettes, et qu'ils essayaient alors de la déshabiller. Lucie Lucas dénonce également les attouchements de son professeur de théâtre, et les remarques désobligeantes de ses autres enseignants. Et puis la douleur quand ce garçon qu'elle a aimé abusait d'elle :
« J'aimais secrètement ce garçon (...) mais je n'ai pas aimé qu'il s'en aperçoive et me viole dans sa cave quand je pleurais toutes les larmes de mon corps en disant 'non' mais que je ne criais pas ni ne me débattais, pour épargner ma mère qui attendait dans sa voiture à quelques mètres de là que je finisse mes 'adieux romantiques' », témoigne la jeune femme. Le garçon va récidiver, une seconde fois. « J'aimais tant ce petit copain mais je n'ai pas aimé qu'il me viole avec la volonté de faire mal et de me punir parce qu'il pensait que je l'avais trompé. »
« Au nom de la moitié de l'humanité »
Au-delà de cette vie intime, l'actrice pointe du doigt aussi cette violence dont elle a fait l'objet dans le monde du divertissement : « J'aimais gagner ma vie en tant que mannequin, être indépendante, mais je n'aimais pas être regardée comme un morceau de viande, traitée de veau de mer, reluquée et touchée par des photographes qui voulaient toujours plus de nudité et de pauses vulgaires. »
Son témoignage, l'actrice le conclut en demandant, au nom de « la moitié de l'humanité », « le respect, la tranquillité, la vie ». Elle appuie aussi les accusations d'Adèle Haenel qui accuse le réalisateur Christophe Ruggia d'agression sexuelle lorsqu'elle était mineure.
« Adèle à raison, il n'y a pas de monstres. Mais il y a une société qui doit se réveiller, avec tous ses individus, et tendre vers le respect et l'épanouissement de chacun dans l'équité et la justice. »
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