En Afrique du Sud, une femme est tuée toutes les trois heures
Alors que les derniers chiffres de la criminalité ont montré une hausse des viols et des féminicides en Afrique du Sud, les victimes et leurs familles dénoncent l’inefficacité des forces de l’ordre et de la justice. Les sources de ces violences liées au genre sont aussi à trouver dans l’histoire traumatique du pays et une culture patriarcale toxique.
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JohannesburgJohannesburg (Afrique du Sud), de notre envoyée spéciale.– Assise sur le canapé de son séjour étroit, dans le township de Tembisa, au nord-est de Johannesburg, Tshiti Sithole se souvient de ces jours d’angoisse comme s’ils avaient eu lieu hier. Le 26 août 2018, vers 9 heures du matin, alors qu’elle s’occupe de l’enterrement de sa propre mère, à plusieurs kilomètres de chez elle, son fils l’appelle. « Maman, Nhlanhla n’est toujours pas rentrée de la taverne et son téléphone ne répond pas », lui dit-il.