Maëlle, 17 ans, nouvelle victime d'un choc toxique lié à l'utilisation d'un tampon hygiénique

  • En Belgique, une jeune femme de 17 ans est décédée d'un syndrome du « choc toxique »
    En Belgique, une jeune femme de 17 ans est décédée d'un syndrome du « choc toxique » CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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La Rédaction.

l'essentiel Une jeune femme de 17 ans est décédée la semaine dernière, victime d'un syndrome dit « du choc toxique ». L'infection aurait été favorisée par l'utilisation d'un tampon hygiénique. 

De la fièvre et des vomissements : pour Maëlle, tout s'apparentait à une gastro-entérite. C'est pour ces symptômes-là que cette jeune Belge de 17 ans est prise en charge à l'hôpital la semaine dernière. Selon les journaux locaux La Nouvelle Gazette et Sudinfo, celle-ci décède jeudi 9 janvier du syndrome dit « du choc toxique » (SCT), une maladie infectieuse rare et aiguë qui, en France, touche une vingtaine de personnes chaque année. Le syndrome pourrait avoir été favorisé par un tampon hygiénique.

Dans les faits, l'adolescente, originaire de Somzée, située au sud de Charleroi, a été admise à l'hôpital la semaine dernière pour une banale infection. « Maëlle a commencé à avoir de la température le lundi soir », atteste sa mère. Très rapidement, l'état de santé de Maëlle se dégrade : la jeune femme est transférée en soins intensifs. C'est à ce moment que lui est diagnostiqué le syndrome du choc toxique. Trop tardivement, elle décède quelques heures plus tard, laissant ses parents dans une totale incompréhension : « Notre Maëlle 17 ans, grande sportive, pleine de vie et de projets, vient de nous quitter en moins de 48 heures », a publié sa mère sur les réseaux sociaux vendredi dernier.

« Pour que le décès de Maëlle puisse en empêcher d'autres »

Selon la mère de famille, sa mort serait due « à ce choc septique de ces tampons et vue 5 heures après les premiers symptômes par un médecin de garde. C'est inacceptable ». Celle-ci indique que Maëlle était particulièrement vigilante, mais « ça ne l'a pas épargnée… Et non… Ça n'arrive pas qu'aux autres ». Elle porte un message de sensibilisation à l'attention des femmes et adolescentes, de telle sorte que ces dernières restent attentives à leurs protections hygiéniques, « pour que le décès de Maëlle puisse en empêcher d'autres ».

Le groupement francophone des gynécologues explique que la composition du tampon ne pose pas de problème, mais c'est son son utilisation qui peut provoquer un choc toxique. Il est ainsi recommandé de changer de tampon toutes les 4 à 5 heures. Il faut également se laver les mains avant de les manipuler.

Plusieurs cas en pays de Loire

Ce drame rappelle la série de cas de syndromes de choc toxique staphylococcique (CTS) liés à l’utilisation de tampons périodiques qui ont été signalés ces dernières années en Pays de la Loire. En raison de leur survenue rapprochée (2 cas en 2013 et 3 cas en 2016), les rédacteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) s'étaient penchés sur le contexte et les conditions de ces affections. À cette occasion, ils avaient mis en garde les utilisatrices sur le bon usage du tampon hygiénique:

  • Lavez-vous les mains au savon avant d’insérer ou de retirer un tampon, une coupe menstruelle ;
  • Changez de tampon toutes les 4 à 8 heures et évitez d’en porter la nuit : n’utilisez un tampon que pendant une partie de la journée en alternant l’utilisation des tampons et des serviettes hygiéniques. Utilisez, par exemple, des serviettes la nuit et des tampons le jour ;
  • N’oubliez pas d’enlever le tampon ;
  • Attendez le début de vos règles avant d’utiliser un tampon. Évitez d’utiliser un tampon par mesure de précaution lorsque vous vous attendez à être menstruée d’une journée à l’autre ou pour absorber d’autres types de pertes ;
  • Utilisez des tampons ayant un pouvoir absorbant minimal nécessaire pour répondre à vos besoins personnels ;
  • Enfin, évitez d’utiliser des tampons si vous avez déjà reçu un diagnostic de choc toxique.