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Bien-être : 66% des moins de 35 ans déclarent se sentir seuls

Aujourd'hui 66% des moins de 35 ans déclarent se sentir seuls, soit deux personnes sur trois. Le sentiment de solitude touche 40% de la population française sans limite d'âge, des chiffres surprenants à l'heure du tout connecté.

Une jeune femme seule (illustration)
Une jeune femme seule (illustration)
Crédit : JAUBERT/SIPA
La Revue de Presse du 23 janvier 2020
00:04:17
Amandine Bégot - édité par Marie Gingault
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Ce sont des chiffres surprenants voire inquiétants que l'on peut lire ce matin dans Ouest France. 66% des moins de 35 ans déclarent se sentir seuls, soit deux personnes sur trois. Un pourcentage fort que l'on retrouve sur la globalité de la population française sans limite d'âge. 40% des Français ont ce sentiment de solitude.

Alors qu'on pourrait trouver cela étonnant dans cette époque du tout connecté, où les amis se comptent par centaines voire milliers sur les réseaux sociaux, la psychologue Monique de Kermadec, auteur d'Un sentiment de solitude, nous explique l'importance des liens.

Dans les colonnes du Parisien Aujourd'hui en France, la psychologue s'explique : "Le problème c'est l'absence de liens profonds. Vous pouvez être très entouré mais par des personnes avec qui vous n'entretenez que des relations superficielles, qui ne comprennent pas vos attentes ni vos inquiétudes. Vous restez ainsi seul face à votre malaise".

Un sentiment d'autant plus fort chez les jeunes et même les très jeunes, qui sont à un âge où l'on se construit, où l'on a besoin d’être rassuré. Et le problème, explique dans Libération  Djeloul Belbachir de l’association Astrée, c'est que "plus l'on passe de temps devant les écrans et les réseaux sociaux, plus ce sentiment de solitude s'amplifie. Un peu l'histoire du serpent qui se mort la queue. Le virtuel ne remplace pas le réel". dit-il. 

La solitude coûte cher

La solitude et l'isolement n'ont pas uniquement des conséquences sur notre santé psychique, cela impacte également notre métabolisme. C'est ce qui ressort de plusieurs études répertoriées dans un ouvrage, qui fait cette semaine la Une de l'Obs.
Ces liens qui nous font vivre, c'est le titre de ce livre publié chez Odile Jacob, dans lequel on y découvre notamment que l'on meurt deux à trois fois plus du cancer ou de troubles cardiaques lorsque l'on se sent délaissé.

Quand la maladie est là, l'entourage est primordial. Cette étude a été réalisée il y a quelques années, sur deux groupes de femmes atteintes d'un cancer du sein en phase terminale. Celles qui bénéficiaient d'un groupe de parole régulier ont vécu deux fois plus longtemps que les celles qui n'en avaient pas.

Selon Christophe André et Rebecca Shankland, la solitude rend également plus vulnérables à des affections bénignes tel qu'un rhume. Après avoir exposé 276 volontaires en bonne santé à ce virus, le chercheur Sheldon Cohen a en effet découvert, que les personnes qui avaient le plus de liens sociaux étaient les moins infectées, et quand bien même elles l'étaient, elles produisaient moins de mucus.

L'être humain a besoin d'une tribu

Yohan Hari

"Notre espèce, l’espèce humaine est éminemment sociale", rappelle le journaliste britannique Yohan Hari. "Nos ancêtres, explique t-il, n'étaient ni plus rapides ni plus puissants que les animaux qu'ils affrontaient dans les savanes africaines. Ils ont survécu parce qu'ils coopéraient au sein d'un groupe. L’être humain a besoin d'une tribu, si vous l'en privez, il deviendra fou ou il mourra", explique le journaliste.

Le problème, expliquent toujours dans l'Obs les auteurs de Ces liens qui nous font vivre,  c'est que dans notre société la dépendance est devenue un gros mot. Elle est assimilée à une infériorité. Christophe André et Rebecca Shankland prennent ainsi l'exemple de ces parents débordés par leurs enfants qui n'osent pas réclamer de l'aide à leurs proches.

"Ils ont peur, disent-ils, de déranger, d’être jugés ou encore ils se disent : 'j'ai choisi d'avoir des enfants et bien maintenant j'assume'. Et bien ils ont tort, tout ça, peut déboucher sur une forme d'épuisement aux effets catastrophiques

On estime que cela augmente de plus de 30% les risques de négligence et de violences envers l'enfant", poursuivent-ils avant de conclure : "Un enfant par ailleurs, et ça aussi les études le montre, se développe mieux, sur le plan social et relationnel quand il est pris dans un réseau d'attachement constitué de plusieurs personnes. Autrement dit confier de temps en temps votre enfant à d'autres c'est bien, pour vous et pour lui." 

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