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Pénélope Bagieu expose les «femmes qui l'inspirent» à la gare de Lyon

Pénélope Bagieu expose quelques une de ses créations à la Gare de Lyon, à Paris, jusque mi-mars 2020 Pénélope Bagieu expose quelques une de ses créations à la Gare de Lyon, à Paris, jusque mi-mars 2020. [©David Paquin]

Pénélope Bagieu expose quelques planches de ses BD «Culottées» et de «Sacrées sorcières» (Gallimard) à la Gare de Lyon jusqu'à mi-mars 2020.

Il énervait, cet interminable couloir de la Gare de Lyon entre les quais «à numéros» et ceux «à lettres». C'en est fini, pour un temps au moins. Le simple passage est devenu le lieu d'une exposition d'oeuvres de Pénélope Bagieu. L'une des dessinatrices de BD les plus populaires de l'hexagone y a installé quelques potraits en BD de femmes aux destins exceptionnels, tirés de son oeuvre «Culottées» (Gallimard), comme quelques cases de «Sacrées sorcières», l'adaptation du roman de Roald Dahl en bande dessinée, sortie fin janvier chez Gallimard Jeunesse.

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«La noblesse de la BD, c'est d'être accessible à tous», explique Pénélope Bagieu, debout face à ses créations agrandies pour l'exposition, chapeau vissé sur la tête et look décontracté. propos qui collent bien avec l'ambition de la SNCF. Selon Sylvain Bailly, directeur des affaires culturelles de «Gares et connexions», le projet est de «démocratiser la culture avec en plus, un axe sociétal». Ainsi, avec 150 expositions par an, «Gares et Connexions» peut diversifier ses projets. Souvent photographiques, les expositions en gare mettent parfois en avant un sujet de société ou d'actualité, à l'instar de «Colours of hope», expositions d'oeuvres de 12 artistes syriennes en partenariat avec le Plan Alimentaire Mondial et l'ONU ou d'une exposition sur les féminicides signées de la photographe Camille Gharbi.

Les expos BD, format idéal pour les gares ?

Contrairement à ce qu'on peut penser, le voyageur arrive très souvent au moins vingt minutes en avance à la gare, selon Sylvain Bailly. De quoi avoir le temps de jeter un oeil à une exposition, et notamment lorsque l'écrit s'y invite. «Pour l'expo Pénélope Bagieu, il y a certes des images agrandies de «Sacrées sorcières», sa réjouissante et nouvelle BD que l'on peut admirer, mais il y a surtout quelques portraits de femmes tirés de sa BD «Culottées», développe-t-il. On peut lire tout ou passer rapidement. Le format s'y prête bien».

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Le résultat est là : des voyageurs s'attardent ici ou là devant le portrait de Betty Davis, autrice-compositrice, ou encore devant celui de Mae Jemison, astronaute et première femme afro-américaine à avoir obtenu sa licence de pilote, «des femmes qui m'inspirent», note Pénélope Bagieu. La dessinatrice pourrait bien à son tour inspirer d'autres femmes. Et c'est tant mieux.

Pour cette année 2020, déclarée année de la BD par le ministère de la Culture, 17 gares, en partenariat avec le Festival de la BD d'Angoulême, s'apprêtent à accueillir 11 artistes du neuvième art qui ont pu, cette année, ou précédemment, marquer le Festival. Parmi eux : Enki Bilal, Charles Burns, Emil Ferris, Yukito Kishiro, Catherine Meurisse, Nicole Claveloux ou encore le jeune Ugo Bienvenu.

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