2020 : le consommateur, cet activiste

2020 : le consommateur, cet activiste ©Getty - Westend61
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Fini le temps de la consommation insouciante ! Les Français sont de plus en plus nombreux, 44%, à consommer moins, en raison de l'état de la planète. Une nouvelle façon de faire bouger les choses.

C’est le résultat d’une étude, publiée la semaine dernière

44 % des Français – et 42 % des Européens – déclarent consommer moins qu’il y a trois ans, ce n’est pas encore la majorité, mais la tendance va en augmentant. 

Fini le temps de la consommation insouciante, aujourd’hui on fait de plus en plus attention, n’est-ce pas les gens dans la rue ?

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J'achète plus local, en vrac.

Je n'achète plus d'eau en bouteilles.

Depuis cinq ans, on consomme moins de viande.

La prise de conscience est là, le temps du consommateur-activiste est arrivé

C'est ce que révèle Flavien Neuvy, le directeur de l’observatoire Cetelem qui a chapeauté l’étude :

Ce qui est nouveau, c'est qu'ils nous disent "Je suis prêt à consommer moins et je suis prêt à prendre des décisions radicales" et en l'espace de 10 ans, c'est la prise de conscience environnementale qui marque un tournant, c'est à la fois très récent et très violent.

Vous l’avez tous quelque part, ce ou cette l’influenceur écolo qui vous regarde de travers quand vous buvez dans une bouteille en plastique plutôt que dans une gourde, semble vous mépriser quand vous sortez d’un grand magasin avec vos sacs estampillés « soldes », ou vous demande au travail si franchement c’était nécessaire de tuer la forêt en imprimant ce document. 

Mais que voit-on apparaître ?

Un sentiment de honte, ou la culpabilité… On évite alors de trop se dire où on prévoit nos prochaines vacances ou on espère ne croiser personne qu’on connait quand on fait ses courses et qu’on n’est pas super exemplaire.

Ce sont les actes de la vie courante aujourd'hui qui engendrent une certaine culpabilité chez le consommateur ce qui est quand même assez nouveau.

Alors dans la liste de ce qui nous fait le plus raser les murs et baisser la tête, il y a : acheter des produits emballés dans du plastique, acheter des habits neufs, sur internet, manger dans un fast-food ou rouler en voiture essence ou diesel. Mais prendre l’avion ou acheter un nouveau téléphone on est encore sur du 50/50. Il faut le dire, 44 % des Français qui ont changé leurs habitudes - ce qui fait encore une majorité, 56 % - n’ont rien modifié. 

Même si les trois quarts se disent sensibles aux questions écologiques, 3 Européens sur 4 pensent que les habitudes de consommation ne changeront pas durablement, et que la Terre continuera à être pillée de ses ressources.

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