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Climat : la moitié des plages du monde sont menacées de disparition d'ici 2100

Selon une étude publiée par « Nature Climate Change » le changement climatique, l'érosion et les émissions de gaz à effet de serre pourraient engendrer un recul de 35 à 240 mètres des plages de sable. Une réduction des émissions de CO2 pourrait toutefois préserver les côtes.

Une limitation des émissions de gaz à effet de serre éviterait 40 % de l'érosion prévue d'ici 2100.
Une limitation des émissions de gaz à effet de serre éviterait 40 % de l'érosion prévue d'ici 2100. (iStock)

Par Tifenn Clinkemaillié

Publié le 7 mars 2020 à 10:01

Votre plage préférée pourrait bien être recouverte par l'eau. C'est le constat dressé par une équipe de chercheurs dans la revue britannique « Nature Climate Change ». Selon eux, la moitié des plages de sable pourrait disparaître. Et cela d'ici la fin du siècle seulement.

En se fondant sur le scénario le plus noir du Giec, soit une hausse de 4 degrés des températures, les chercheurs estiment que la hausse du niveau de la mer et l'érosion combinée provoqueront un recul de 35 à 240 mètres des plages. La plupart des plages en danger se trouvent dans une région densément peuplée.

L'Australie durement frappée

En effet, les chercheurs démontrent que plusieurs facteurs influent sur nos côtes sablées. Le réchauffement climatique tout d'abord, qui entraîne une hausse générale du niveau de la mer. Conséquence directe : les plages ont tendance à souffrir de l'érosion qui est elle-même accentuée par l'activité humaine et les nouvelles constructions.

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L'Australie, déjà durement affectée par le réchauffement climatique, pourrait de nouveau se retrouver en première ligne. Selon les estimations des chercheurs 11.426 kilomètres de plages sont menacés par l'érosion. Plusieurs pays seront également durement affectés. La République démocratique du Congo, la Gambie, le Suriname ou encore Mayotte pourraient ainsi voir plus de 60 % de leurs plages s'amenuiser.

Impact sur le tourisme

Au-delà de l'aspect environnemental cette érosion des plages pourrait avoir des conséquences économiques importantes.

Si elles représentent seulement un tiers de la surface globale des côtes elles sont aussi un atout majeur pour le tourisme et les loisirs. « Quels que soient les chiffres exacts rapportés dans cette étude, il est clair que nous devrons nous adapter à l'érosion des plages que nous ne pouvons plus empêcher », estime John Church, professeur titulaire à l'Université de Nouvelle-Galle-du-Sud.

Seul point positif : la réduction des émissions de gaz à effet de serre pourrait permettre d'endiguer le phénomène. Le deuxième scénario mis en avant par les chercheurs se base sur une hausse des températures contenues à +2,5 °C. Selon ce scénario-là, les plages pourraient perdre entre 14 et 168 mètres. La limitation des émissions éviterait donc 40 % de l'érosion prévue d'ici 2100.

Tifenn Clinkemaillie

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