À l’entrée du Parlement du Vanuatu, Motoralivoa Hilda Lini porte des défenses de sanglier en bracelet aux poignets, symbole traditionnel qui signale son statut de chef. Face à l’hésitation des journalistes du Guardian à s’aventurer dans le Parlement sans autorisation, elle rétorque : “Hemia ples blong yumi evriwan” – “c’est un lieu ouvert à tous”.

“Sauf qu’il ne l’est pas. Pas pour le moment, du moins”, souligne le quotidien britannique.

À trois heures de vol de l’Australie, le Vanuatu est pourtant considéré comme “l’un des États les plus progressistes du Pacifique”. À une criante exception près : l’archipel reste l’un des trois pays du monde où aucune femme ne siège au Parlement. La dernière élection d’une femme au Vanuatu remonte à 2008, précise The Guardian.

Espoir pour l’avenir

Mais alors que le pays se prépare à aller aux urnes jeudi 19 mars, les Vanuataises attendent beaucoup des efforts menés pour assurer leur représentation dans l’hémicycle.

Lini a été la première femme du Vanuatu à être élue au Parlement, en 1987. Depuis, elle s’est faite une ardente défenseure des droits des