Depuis l’entrée en vigueur des mesures de confinement, les interventions des forces de l’ordre pour violences conjugales ont augmenté de plus de 30 %, selon un premier bilan du ministère de l’intérieur relayé le 26 mars par Christophe Castaner. Le gouvernement a annoncé dans la foulée la mise en place de dispositifs d’alerte physique dans les pharmacies. L’objectif : que les femmes puissent demander de l’aide dans ces structures, dont le rôle sera alors d’alerter les forces de l’ordre. Le protocole, en cours de déploiement, prévoit notamment la possibilité pour la victime d’utiliser un code (prononcer : « masque 19 ») si elle est accompagnée de son agresseur.
La secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a également affirmé dans Le Parisien que des « points d’accompagnement éphémères » vont être créés dans certains supermarchés, en lien avec des associations locales, pour accueillir des femmes.
Quel numéro appeler ?
En cas de situation d’urgence, il faut privilégier le 15 (SAMU), le 17 (police-gendarmerie), le 18 (sapeurs-pompiers) ou le 112 (numéro d’urgences européen).
Dans les autres cas, l’entourage et les femmes victimes qui disposent d’un téléphone ou d’une connexion Internet peuvent joindre le numéro d’écoute gratuit 39-19, accessible de 9 heures à 19 heures, du lundi au samedi. Les victimes peuvent aussi demander l’aide des forces de l’ordre via un tchat sécurisé sur la plate-forme gouvernementale en ligne Arretonslesviolences.gouv.fr (vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept).
Pour les enfants en danger, le numéro d’appel d’urgence est le 119 (vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept). Un formulaire en ligne permet aussi d’alerter sur une situation.
Désormais, les victimes de violences intrafamiliales peuvent également donner l’alerte via un SMS adressé au 114. Ce numéro d’urgence, accessible lui aussi vingt-quatre heures sur vingt-quatre, était jusqu’ici destiné aux personnes sourdes ou malentendantes. Pendant la durée du confinement, il a été élargi aux victimes de violences intrafamiliales qui ne pourraient téléphoner ou accéder à Internet.
Enfin, les associations poursuivent pendant cette période leurs permanences téléphoniques et leur travail d’accompagnement des victimes. La liste des numéros et contacts locaux des Centres d’information sur les droits des femmes et des familles est disponible en cliquant ici. Celle des associations membres de la Fédération nationale solidarité femmes est ici.
La situation de confinement peut être source de détresse pour certaines personnes. Si vous avez besoin de parler, plusieurs dispositifs d’écoute restent disponibles pendant le confinement.
SOS-Amitié
Par téléphone au 01-42-96-26-26 (vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept) ou tchat en ligne (de 13 heures à 3 heures du lundi au dimanche)
Suicide écoute
01-45-39-40-00 (vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept)
Alcool Info Service
Par téléphone 0-980-980-930 (de 8 heures à 2 heures du matin, sept jours sur sept) ou tchat en ligne (de 8 heures à minuit)
Drogues Info Service
Par téléphone 0-800-23-13-13 (de 8 heures à 2 heures du matin, sept jours sur sept) ou tchat en ligne (de 8 heures à minuit)
Vous êtes victime de violences à l’intérieur de votre foyer ?
Pour les femmes victimes de violences conjugales, le 39-19 (de 9 heures à 19 heures, du lundi au samedi) ou en ligne sur Arretonslesviolences.gouv.fr (vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept). La secrétariat d’Etat chargé de l’égalité a par ailleurs mis en place des nouvelles mesures pour aider les personnes confinées avec des conjoints violents.
Pour les enfants en danger, le 119 (vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept). Les victimes de violences intrafamiliales peuvent également désormais donner l’alerte via un SMS adressé au 114.
La Croix Rouge
Par téléphone au 09 70 28 30 00, une ligne mise en place pour la période du confinement.
Conseils additionnels :
Ne restez pas collé aux chaînes et sites d’information. L’actualité peut être très anxiogène, aménagez-vous des coupures.
Certains psychologues, psychiatres et psychothérapeutes proposent des téléconsultations pendant le confinement. N’hésitez pas à contacter un professionnel de santé.
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