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Violences faites aux femmes : des points d'accompagnement devant des hypermarchés

Par
  • France Bleu

Les violences conjugales ont augmenté de plus de 30% depuis le début du confinement en France selon le ministre de l'Intérieur. Pour aider les femmes victimes de violences, des points d'accueil doivent être mis en place devant une vingtaine de supermarchés.

Marche contre les violences faites aux femmes le 23 novembre à Paris Marche contre les violences faites aux femmes le 23 novembre à Paris
Marche contre les violences faites aux femmes le 23 novembre à Paris © Maxppp - Vincent Isore

C'est l'un des dispositifs exceptionnels mis en place par le gouvernement pour lutter contre les violences conjugales durant le confinement : des "points d'accompagnement éphémères" dès ce lundi 30 mars devant des hypermarchés. 

"Comme il est plus difficile de se déplacer, nous faisons en sorte que les dispositifs d'accompagnement aillent aux femmes", explique Marlène Schiappa dans un entretien au Parisien.

Une vingtaine de supermarchés concernés

Au total, une vingtaine de points doivent ouvrir devant les hypermarchés de centres commerciaux en France. 

Cela se fera dans un premier temps en région parisienne : So Ouest à Levallois-Perret, les 4 Temps à la Défense, Carré Sénart à Lieusaint, le Forum des Halles à Paris, les Ulis dans Essonne. Dans le Nord également, V2 à Valenciennes. D'autres points ouvriront ensuite à Dijon, Rennes et Lyon dans les prochaines semaines annonce la secrétaire d'Etat.

Le principe est un peu le même que celui du numéro national d'écoute et d'accompagnement, le 3919. Durant leur déplacement pour faire des courses, les femmes pourront échanger avec les bénévoles des associations locales, être écoutées mais aussi connaître leurs droits. Les associations soulignent par ailleurs que même en période de confinement, il n'est pas interdit de fuir.

Un fonds spécial financé par l'État

Pour aider les associations sur le terrain à s'adapter à cette période de confinement, Marlène Schiappa annonce également un fonds spécial financé par l'État d'un million d'euros. Elle assure également que près de 20 000 nuitées d'hôtel seront financées, "pour que les femmes puissent fuir l'homme violent mais aussi pour écarter immédiatement du domicile des conjoints violents."

Enfin, Marlène Schiappa rappelle que les femmes peuvent échanger avec un policier ou un gendarme formé sur la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr. En cas d'urgence, il faut évidemment appeler le 17. Depuis le début du confinement, il y aurait déjà eu deux féminicides selon la secrétaire d'État : "Le confinement est une épreuve collective qui vient percuter l'histoire familiale et personnelle de chaque personne, la situation peut dégénérer à tout moment quand on vit avec une personne violente".

Un système d'alerte dans les pharmacies

Ces mesures viennent s'ajouter à celle annoncée jeudi 26 mars par le ministre de l'Intérieur : un système d'alerte dans les pharmacies

En allant chercher des médicaments, si elle est seule, la victime pourra prévenir le pharmacien qui alertera tout de suite les forces de l'ordre. Le dispositif doit encore être précisé mais une fiche "réflexe" sera envoyée aux pharmaciens pour savoir comment bien réagir dans ce type de situation.

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