Validé en première instance par la Haute Autorité de Santé, le gouvernement vient de confirmer la mesure. Le délai de l’IVG médicamenteuse à domicile passe de sept à neuf semaines, a annoncé Marlène Schiappa.
Et cela, tout au long de la crise du nouveau coronavirus.
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Le décret a été publié au Journal Officiel ce mercredi 15 avril 2020 et il stipule :
Eu égard à la situation sanitaire (…), les interruptions volontaires de grossesse pratiquées par voie médicamenteuse par un médecin ou une sage-femme peuvent être réalisées jusqu’à la fin de la septième semaine de grossesse (ou neuf semaines d’aménorrhée, date des dernières règles).
Cela permettra ainsi de limiter les consultations en milieu hospitalier.
L’avortement : une priorité
Jusqu’à présent, l’IVG médicamenteuse était possible jusqu’à sept semaines d’aménorrhée (absence de règles) pour les pratiques à domicile, et neuf semaines en milieu hospitalier.
Le gouvernement vient ainsi corroborer l’avis de la Haute Autorité de Santé qui, le 10 avril 2020, préconisait cet allongement : » il est impératif dans la situation épidémique actuelle de garantir une réponse aux demandes d’IVG, dans des conditions ne conduisant pas à dépasser les délais légaux d’IVG, tout en limitant les expositions des patientes et des professionnels au COVID-19, et en ménageant les ressources des établissements de santé ».
L’IVG médicamenteuse peut être prescrite par un médecin libéral ou encore par une sage-femme qui, de fait, pourront prescrire et assurer un suivi par téléconsultation.