Cinq cartes de France pour trouver où consommer local

BON APPÉTIT ! ET SI ON MANGEAIT MIEUX ? – Où s’approvisionner près de chez soi en fruits, légumes, viandes, farine, œufs ou encore semences ? Voici quelques pistes.

Par Fanny Arlandis

Publié le 28 avril 2020 à 10h00

Mis à jour le 16 août 2021 à 11h26

Le marché vert

Le 28 mars, quatre trentenaires – trois journalistes et une photographe culinaires – ont développé une carte participative et gratuite nommée Le marché vert. « Nous voulions mettre en place une structure associative à la portée de tous pour manger bien et local, soutenir les producteurs et rendre visible le tissu agricole français », raconte Céline Maguet l’une des créatrices.

Les coordonnées, les horaires d’ouverture, le type de commerce, les catégories des produits (épicerie, fruits et légumes, produits laitiers et œufs, viandes, farine et pains, produits secs, poissons, plantes potagères et semences) et le type d’agriculture (bio ou non), transmis par formulaire sont vérifiés et reportés sur la carte. « Nous y faisons figurer les producteurs mais aussi les épiceries en circuit court qui proposent une majorité de produits français et de saison car nous voulions toucher aussi les villes. » Lancée avec deux cents adresses, la carte en compte désormais mille cinq cents.


La charrette

«Au tout début du confinement nous avons reçu sur Facebook des messages de détresse des producteurs qui proposaient aux particuliers de venir acheter leurs produits à la ferme plutôt que de les jeter, se souvient Laura Giacherio, cofondatrice de La charrette. On s’est dit qu’ils devaient être très nombreux dans ce cas-là et que la visibilité de ce réseau social n’était pas suffisante. »

Habituellement, La charrette aide à améliorer la logistique et la co-livraison de produits alimentaires partagés entre producteurs pour limiter les coûts. Mais, face à l’urgence, cette entreprise solidaire d’utilité sociale a lancé sa carte gratuite et collaborative. Elle rassemble aujourd’hui cinq cent trente producteurs principalement en Rhône-Alpes, Occitanie, Bretagne, Île-de-France et dans le Nord. Le pictogramme bleu indique également d’autres cartes plus locales et complètes.


Le collège culinaire de France

Cette association a vu le jour en 2011 pour créer un lien entre producteurs et restaurateurs. « L’idée était de rassembler des personnes qui partagent des valeurs de collectif, de transparence, des méthodes de production artisanales propres pour l’environnement et qui mettent en avant l’histoire des produits », explique l’une de ses membres. Lorsque le confinement a été instauré de nombreux producteurs et restaurateurs se sont retrouvés avec de grandes quantités de denrées périssables sans savoir où ni comment les écouler.

Le 26 mars, Le collège culinaire de France a créé une carte (qui référence désormais 3000 membres) pour donner une visibilité aux différentes initiatives mises en place pendant le confinement (vente en direct sur l’exploitation ou en ligne, plats préparés à emporter ou en livraison, points relais…). « Ne figurent que les huit cents membres qui ont engagé un projet et n’ont pas cessé leur activité pendant cette période ainsi que des professionnels non membres qui partagent nos valeurs. Nous n’avons pas voulu que cette carte soit participative car il était important pour nous de rester en accord avec les valeurs que nous prônons depuis des années. »

La carte du collège culinaire de France.

La carte du collège culinaire de France. Collège culinaire de France


Open Food France

La plateforme Open food France a été fondée fin 2016 dans le but de « favoriser les circuits courts et d’accompagner leur développement et leur gestion au jour le jour grâce à des outils informatiques, des guides ou encore une aide juridique sous des licences entièrement libres en open source ou en creative commons », explique Rachel Arnould, membre actif de l’association. Ce site permet aux producteurs d’ouvrir des points de vente directs et de livrer à des groupements d’achats.

La plateforme est gratuite pour le consommateur qui peut payer en ligne. Elle l’est également pour le producteur les trois premiers mois mais ce dernier doit ensuite payer une licence du montant de son choix ou reverser 1% de ses ventes. Avant le confinement, cinq cent vingt-huit producteurs avaient référencé leurs produits sur la plateforme. Ils sont aujourd’hui sept cent cinquante-sept.


Cagette.net

Cette plateforme, lancée en 2013, permet de mettre en lien producteurs et consommateurs. « Avant le confinement les producteurs devaient suivre une formation pour utiliser le logiciel. Depuis le 28 mars, un kit d’urgence leur permet de s’inscrire et de mettre en ligne leurs produits en quelques heures. La vente du producteur est ensuite libre et indépendante », explique Coline Forget, chargée de communication. Cagette.net est sans engagement et ne prend aucune commission sur les ventes.

En revanche, ceux qui voudront rester dans le réseau par la suite devront suivre une formation payante (qui peut être prise en charge par le fond de formation des producteurs). Plus de huit cents nouveaux producteurs se sont inscrits depuis le 28 mars. Le consommateur, lui, n’a pas besoin de s’inscrire. Il lui suffit de taper son adresse dans la barre de recherche pour voir s’afficher les producteurs, les initiatives ou les points relais près de chez lui.

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