“Par peur de la contamination et de l’isolement à l’hôpital, explique le quotidien berlinois, les femmes préfèrent accoucher à la maison, ce qui cause encore plus de problèmes aux sages-femmes.” En s’appuyant sur des témoignages, le journal expose la situation en Allemagne, tant dans les maternités – mal préparées à la pandémie, en manque de professionnelles et n’acceptant plus, au début de la crise, la présence d’un partenaire en salle d’accouchement – que dans le milieu des indépendantes libérales, qui sont confrontées à une forte hausse des demandes d’accouchement à la maison.

Conséquence de multiples protestations, relate Die Tageszeitung, la plupart des maternités acceptent de nouveau la présence d’une “personne accompagnatrice de son choix”, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais le manque de sages-femmes et le coût très lourd de l’assurance pour celles qui exercent en libérales – près de 1 000 euros par mois –, demeurent des problèmes non résolus.

En Allemagne, les naissances ont lieu très majoritairement dans les maternités, plus rarement dans des maisons de naissance ou à la maison. Le pays compte quelque 40 000 sages-femmes pour un nombre de naissances qui devrait atteindre environ 750 000 en 2020.