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Valéry Giscard d’Estaing visé par une plainte pour agression sexuelle

Une journaliste allemande accuse l’ancien chef de l’Etat de lui avoir posé la main sur les fesses lors d’un entretien à Paris, en décembre 2018.

Par  (Berlin, correspondant)

Publié le 06 mai 2020 à 19h00, modifié le 07 mai 2020 à 05h33

Temps de Lecture 3 min.

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L’ancien président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, à la cathédrale Notre-Dame à Paris, en novembre 2015.

L’ancien président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, fait l’objet d’une plainte pour agression sexuelle. La journaliste allemande Ann-Kathrin Stracke, âgée de 37 ans, affirme que l’ex-chef de l’Etat (de 1974 à 1981) lui a posé la main sur les fesses lors d’une interview, fin 2018. Sa plainte, dont Le Monde et le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung ont eu connaissance, a été adressée au parquet de Paris, le 10 mars, qui a accusé réception.

Les faits remontent au 18 décembre 2018. Ce jour-là, Mme Stracke a rendez-vous avec M. Giscard d’Estaing dans son bureau du boulevard Saint-Germain, à Paris. L’objet de la rencontre : une interview pour la chaîne publique allemande WDR, à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance de l’ancien chancelier fédéral, Helmut Schmidt (1918-2015), au pouvoir quand « VGE » était à l’Elysée.

A l’issue de l’entretien, Mme Stracke demande à M. Giscard d’Estaing s’il veut bien poser pour une photographie avec elle, son cameraman et sa preneuse de son. Ce qu’il accepte. Mais à ce moment, la journaliste raconte que l’ancien président l’a entourée de son bras, lui a touché la taille et posé la main sur une fesse. Et la journaliste d’affirmer dans sa plainte :

« Très surprise et désapprouvant ces atteintes qui m’ont mise extrêmement mal à l’aise, j’ai tenté de repousser la main de M. Giscard d’Estaing, sans toutefois y parvenir. »

La photo étant de mauvaise qualité, une deuxième prise de vue est réalisée. Comme la première fois, c’est l’assistante de « VGE » qui tient l’appareil. A nouveau, Mme Stracke se souvient que celui-ci lui a touché la taille et la fesse. « J’ai eu l’impression qu’il insistait », raconte-t-elle.

Une situation « dégradante »

L’incident aurait pu en rester là. Mais avant le départ de l’équipe de tournage, l’ancien président de la République tient encore à montrer à Ann-Kathrin Stracke une série de photographies accrochées au mur de son bureau, où on le voit aux côtés des grands de ce monde. Selon la journaliste, M. Giscard d’Estaing lui a de nouveau touché les fesses, elle-même essayant de dégager la main de celui-ci « plusieurs fois et de toutes [ses] forces ».

Afin de la libérer d’une situation qu’elle qualifie de « dégradante », son cameraman aurait alors, affirme-t-elle, cherché à faire diversion en renversant l’abat-jour d’une lampe située sur un buffet et en plaçant une chaise entre l’ex-président et elle.

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