SOS Homophobie dénonce une nouvelle hausse "alarmante" des actes anti-LGBT en 2019

  • Le nombre d'agressions physiques continue d'augmenter avec 237 cas signalés, contre 231 en 2018, ce qui constituait déjà un triste "record".
    Le nombre d'agressions physiques continue d'augmenter avec 237 cas signalés, contre 231 en 2018, ce qui constituait déjà un triste "record". DDM / Xavier De Fenoyl - XAVIER DE FENOYL
Publié le , mis à jour
La rédaction avec AFP

l'essentiel Dans son rapport annuel publié ce lundi 18 mai, SOS Homophobie s'alarme d'une augmentation continue des témoignages de victimes d'actes anti-LGBT depuis quatre ans. L'association constate également une explosion des signalements sur Internet et les réseaux sociaux.

Les témoignages de victimes d'actes anti-LGBT ont augmenté de 26% en France en 2019. Une augmentation continue et "alarmante" depuis quatre ans, dénonce SOS Homophobie dans son rapport annuel dévoilé ce lundi 18 mai.

L'an dernier, l'association a recueilli 2 396 témoignages de personnes LGBT (lesbiennes, gays, bis, trans), soit le deuxième total le plus élevé depuis la création du rapport après 2013, année marquée par les manifestations contre le mariage pour tous (3 517 témoignages). Des chiffres qui viennent confirmer ceux publiés samedi par le ministère de l'Intérieur qui a recensé 1 870 victimes d'infractions à caractère homophobe ou transphobe en 2019, en hausse de 36% par rapport à 2018.

A lire aussi : Les actes anti-LGBT en France ont augmenté de plus d'un tiers en 2019

"Explosion" du nombre d'agressions physiques

"Les mêmes mouvements qui, en 2013, ont manifesté contre le droit au mariage pour les couples de même sexe ont fait entendre leur voix en 2019 contre l'extension de l'accès à la PMA" pour toutes les femmes, soulignent en préambule du rapport Véronique Godet et Jérémy Faledam, coprésidents de SOS Homophobie. "Leur parole a été largement relayée, souvent au détriment de celle des premières personnes concernées par cette loi, et a encore une fois cristallisé et généré des violences LGBTIphobes", estiment-ils.

Le rapport note par ailleurs "une explosion" du nombre d'agressions physiques à l'encontre de personnes trans, passées de 14 à 32 entre 2018 et 2019. "De nombreux témoignages nous sont parvenus au second semestre, en réaction à la prise de parole courageuse de Julia", explique SOS Homophobie, en référence à cette jeune femme trans dont l'agression filmée fin mars 2019 à Paris avait été très médiatisée.

Le nombre d'agressions physiques continue d'augmenter avec 237 cas signalés, contre 231 en 2018, ce qui constituait déjà un triste "record". Cela témoigne d'"un ancrage profond des violences" - des coups et blessures dans deux tiers des cas - motivées "par une vision stéréotypée et dépassée de la société", souligne l'association.

A lire aussi : Une femme transgenre dépose plainte après avoir été victime d'une agression à Clermont Ferrand

Insultes, discriminations et menaces notamment sur Internet

Les manifestations de rejet (72%) et les insultes (47%) sont les faits les plus fréquemment signalés par les victimes, devant les discriminations (22%), les menaces (19%) et le harcèlement (18%). Comme chaque année, les victimes qui témoignent sont principalement des hommes (73%) de la tranche 25-50 ans (quand leur âge et leur genre sont connus).

Depuis 2010, le principal lieu d'expression anti-LGBT demeure Internet et les réseaux sociaux avec une "explosion des signalements", de 383 cas en 2018 à 596 l'an passé (+56%). Le deuxième espace le plus propice aux actes anti-LGBT sont les "lieux publics" où les couples de femmes sont plus particulièrement visés (58% des lesbiennes étaient avec leur compagne lors de leur agression contre 22% des gays).

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Les commentaires (4)
Predator31 Il y a 3 années Le 18/05/2020 à 22:19

contre nature !
point barre .

cassouletsaucisse Il y a 3 années Le 18/05/2020 à 18:22

Avec l'ouverture d"esprit du français moyen rétrograde coincé en 1950,pas facile d'être différent...
Pauvre France!

Artur Rainbow Il y a 3 années Le 18/05/2020 à 16:38

On aimerait savoir précisément et concrètement en quoi consistent ces "agressions".

Tchouki Il y a 3 années Le 18/05/2020 à 17:04

Verbales, physiques, harcèlements, rejets, sous entendus, vous en voulez encore ?