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En chiffres

Plus on monte dans l'échelle des salaires, moins il y a de femmes et plus il y a de sportifs

Les salariés faisant partie des 1 % les mieux payés sont majoritairement des hommes, âgés de plus de 50 ans, travaillant dans les Hauts-de-Seine ou à Paris, selon une étude de l'Insee publiée ce jeudi. Plus le salaire est élevé, moins on trouve de femmes et plus les sportifs et les banquiers sont présents.

En 2017, 1 % des salariés du secteur privé percevaient plus de 8.680 euros net par mois, ce qui correspond à 7,5 fois le SMIC.
En 2017, 1 % des salariés du secteur privé percevaient plus de 8.680 euros net par mois, ce qui correspond à 7,5 fois le SMIC. (Bruno Levy/Challenges/Rea)

Par Guillaume de Calignon

Publié le 28 mai 2020 à 18:00

Un homme, âgé de plus de 50 ans, vivant dans les Hauts-de-Seine ou à Paris et occupant principalement des postes de direction ou de cadre dans des entreprises et des banques. Tel est le portrait-robot du salarié dont la rémunération est parmi les 1 % les plus importantes du secteur privé, dressé par l'Insee dans une étude publiée ce jeudi.

En 2017, 1 % des salariés du secteur privé percevaient plus de 8.680 euros net par mois, ce qui correspond à 7,5 fois le SMIC. Sans compter les revenus du capital . Parmi ces 163.000 personnes, un peu plus de la moitié d'entre elles sont des cadres administratifs et commerciaux, des cadres comptables et financiers ou des ingénieurs et cadres techniques. Un quart sont des dirigeants salariés (présidents, directeurs généraux, gérants…) et des cadres d'état-major. Les cadres des organismes bancaires et des marchés financiers, ce qui inclut notamment les gérants de portefeuilles et les traders, forment 7 % de ce groupe de salariés, contrairement à l'imaginaire populaire. Et comme on arrive généralement à un poste d'encadrement ou de direction en fin de carrière, les salariés du Top 1 % sont assez âgés puisque 52 % ont plus de 50 ans.

Dans quels secteurs travaillent ces Français ? « Les salariés du Top 1 % sont surreprésentés dans les secteurs d'activité des sièges sociaux et de conseil de gestion et dans les services financiers, comprenant notamment les activités des holdings et de l'intermédiation financière », note l'Insee. Le commerce de gros et les activités informatiques incluant la programmation ou le conseil en informatique sont aussi des secteurs où ces salariés sont très présents.

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Moins de femmes et plus de sportifs plus les salaires grimpent

Le paysage est quelque peu différent quand on monte encore plus haut dans l'échelle salariale. Le Top 0,1 % perçoit ​plus de 22.860 euros par mois, les 1.000 salariés les mieux rémunérés, plus de 89.530 euros, et les 100 salariés qui gagnent le plus en France, plus de 280.580 euros par mois. « La part des dirigeants salariés, des cadres d'état-major des grandes entreprises et des cadres du secteur financier s'accroît encore au détriment de celle des autres cadres ; celle des sportifs professionnels devient significative », souligne l'Insee.

Là, le joueur de football est très présent ainsi que le dirigeant du CAC 40 et le trader. Plus précisément, les sportifs comptent pour 11 % des 1.000 salariés les plus riches du pays et 26 % des 100 plus aisés. Les cadres bancaires représentent 11 % des 1.000 salariés les mieux rémunérés de France et les dirigeants, 45 %.

Mais où sont les femmes ? Elles sont bien cachées… Alors qu'elles représentent 42 % des salariés du secteur privé, leur part diminue au fur et à mesure que les revenus s'élèvent. Elles ne sont que 18 % du Top 1 % et seulement 9 % des 1.000 salariés les mieux payés du pays. « Cette faible présence des femmes parmi les salariés les mieux rémunérés contribue nettement à augmenter l'écart salarial moyen entre femmes et hommes : en moyenne, en 2017, dans le privé, les femmes gagnent 16,8 % de moins que les hommes, mais hors Top 1 %, l'écart tombe à 12,4 % », remarque l'Insee.

Guillaume de Calignon

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