Algérie : une fillette de 10 ans décède à la suite d’une violente séance d’exorcisme
Soumise mercredi à une séance d'exorcisme, une fillette de 10 ans est depuis décédée dans l'est de l'Algérie. Le parquet a indiqué que l'enfant avait subi des "sévices" lors de cette séance. L'auteur présumé des violences a été arrêté le lendemain des faits.
Les autorités algériennes ont confirmé la récente mort d’une petite fille de 10 ans dans l’est de l’Algérie. Dans des propos à la teneur rapportée par LCI, le parquet de Guelma indique que l’enfant avait été soumise mercredi à une séance d’exorcisme (ou roqya, terme inscrit dans l’islam). La fillette s’est éteinte après avoir “subi des sévices”. Si le parquet précise que la séance avait eu lieu dans la “maison familiale”, aucun détail n’a toutefois été délivré quant à la raison pour laquelle l’enfant l’avait subie.
Mort d’une fillette lors d’une séance d’exorcisme : un suspect arrêté
Quand la petite fille est arrivée au service des urgences de l’hôpital de Guelma, “le corps de la fillette portait des traces de coups et de brûlures”. Elle est décédée à ce moment-là. Une autopsie a été ordonnée de même que l’ouverture d’une enquête, des opérations appelées à établir les causes et circonstances précises du décès. Le lendemain des faits, l’auteur présumé des violences, soit le prétendu guérisseur (ou raqui), a été arrêté par les forces de l’ordre.
Des réseaux sociaux où l’on se demande “jusqu’à quand” ?
La religion islamique autorise l’exorcisme et le légitime dans le sens où cette pratique s’observe avec la récitation du Coran. On en use notamment pour chasser les mauvais esprits. De nombreux voix dénoncent toutefois des exorciseurs malintentionnés qui s’en prendraient ainsi à des personnes mentalement instables. La mort de la fillette de 10 ans a fait s’enflammer les réseaux sociaux où le raqui appréhendé, un homme de 28 ans, a été qualifié de “charlatan” et de “bourreau”. Sur sa page Facebook, la correspondante de la radio algérienne à Constantine s’est interrogée sur la pérennité de ce genre de faits : “Jusqu’à quand ces crimes vont se poursuivre” ?