Le président américain Donald Trump en conférence de presse à Washington, le 31 août 2020

Le président américain Donald Trump en conférence de presse à Washington, le 31 août 2020

afp.com/WIN MCNAMEE

De nouveaux soupçons d'abus sexuel pèsent sur Donald Trump. Le président américain a été accusé jeudi par une ancienne mannequin d'une agression sexuelle qui se serait produite à l'US Open en 1997. Plus d'une dizaine de femmes l'ont accusé ces dernières années d'agression ou de harcèlement, ce que le président américain a systématiquement nié. Retour sur plusieurs polémiques récentes.

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Amy Dorris

Cet ancien mannequin de 48 ans a raconté au journal britannique The Guardian comment le milliardaire républicain l'aurait embrassée et touchée sans son consentement. Les avocats du président ont nié farouchement, auprès du quotidien, ces accusations dévoilées à quelques semaines seulement de la présidentielle du 3 novembre.

Selon Amy Dorris, Donald Trump, qui était à l'époque un promoteur immobilier et une personnalité mondaine new-yorkaise, l'aurait accostée le 5 septembre 1997 devant les toilettes de sa loge VIP de l'US Open, le célèbre tournoi de tennis américain.

"Il a enfoncé sa langue dans ma gorge alors que je le repoussais. C'est alors que son étreinte s'est renforcée, ses mains étaient baladeuses et il touchait mes fesses, mes seins, mon dos, tout", explique-t-elle au Guardian, ajoutant lui avoir demandé d'arrêter. Donald Trump, qui avait 51 ans à l'époque, "se fichait" de son refus, précise-t-elle. "J'étais prisonnière de son étreinte, et je ne pouvais pas en sortir", dit-elle. La jeune femme, qui avait 24 ans au moment des faits alléguée, a eu la "nausée" et s'est sentie "bafouée", détaille-t-elle.

E. Jean Carroll

Début septembre, le ministère américain de la Justice a demandé à assurer la défense de Donald Trump dans une affaire judiciaire opposant le président à une éditorialiste qui l'accuse de l'avoir violée dans les années 90, une intervention qui devrait retarder le dossier.

L'éditorialiste, E. Jean Carroll, 76 ans, avait attaqué en novembre 2019 Donald Trump devant un tribunal d'Etat de New York, l'accusant de l'avoir diffamée pour avoir qualifié de "mensonge complet" ses affirmations selon lesquelles il l'avait violée dans la cabine d'essayage d'un grand magasin new-yorkais au milieu des années 90. Trump avait indiqué, dans un entretien en juin 2019, qu'il ne l'avait jamais rencontrée et qu'elle n'était "pas son genre de femme".

Juliet Huddy

Ancienne présentatrice de la matinale de Fox News, Juliet Huddy avait déclaré fin 2017 que Donald Trump avait essayé de l'embrasser dans un ascenseur, "en 2005 ou 2006" : "Quand il m'a dit au revoir, plutôt de viser la joue, il s'est penché et a tenté d'atteindre ma bouche. Je n'étais pas offensée, juste surprise. Il m'avait invitée à déjeuner pour évoquer une collaboration sur The Apprentice. C'était un téléspectateur de Fox and Friends. En tout cas, tout s'est bien passé. C'était juste un moment bizarre. Il n'a jamais rien tenté depuis, d'ailleurs, je ne me suis plus jamais retrouvée seule avec lui", avait-elle expliqué à Page Six.

Karen Johnson

En octobre 2019, un nouveau témoignage d'une certaine Karen Johson est publié dans le livre Les femmes du président : Donald Trump et la fabrication d'un prédateur, écrit par les journalistes Barry Levine et Monique El-Faizy. Trump lui aurait attrapée les parties génitales et l'aurait embrassée de force dans sa propriété de Mar-a-lago, en Floride, au début des années 2000, lors d'un réveillon de nouvelle année. "Je marchais vers la salle de bains. J'ai été attrapée et tirée derrière une tapisserie, et c'était lui. Je suis grande, et en plus je portais des talons. Il est fort, il m'a forcée à l'embrasser", a-t-elle raconté aux deux journalistes.

Pour rappel, juste avant l'élection de 2016, une vidéo de 2005 de l'ancien magnat de l'immobilier avait été publiée. On l'entendait se vanter, en des termes vulgaires, de pouvoir attraper les femmes par les parties génitales grâce à sa notoriété.

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