Ce dimanche, sur le « Terril 42 » de Noeux-les-Mines, se déroulait une troisième tentative de record du monde de dénivelé en 24h en moins d'un mois. Mais cette fois, c'était une femme qui était à la manoeuvre, la première de l'histoire si l'on en croit les observateurs : Élise Delannoy, 7e de l'UTMB 2019. Avec un objectif affiché : celui de détrôner le récent recordman du monde, le Français Aurélien Dunand-Pallaz et ses 17 218m réalisés il y a une quinzaine de jours en Savoie.
« C'est l'occasion de lancer l'idée aux femmes de tenter ce record, car je sais que le record du monde masculin est battable ! »
Avec 278 aller-retours, Delannoy a réalisé à l'arrivée 16 572,6 m de dénivelé (et 144 km), la quatrième meilleure performance de tous les temps après le recordman du monde, mais aussi le Français Patrick Bohard et l'Italien Luca Manfredi Negri, tous deux au-dessus des 17 000 m de dénivelé.
Une performance historique qui en dit long sur la capacité des meilleures traileuses du monde à venir accrocher les marques de leurs homologues masculins.
« Ce défi avait pour but de me challenger, mais aussi de montrer que plus la distance est longue, plus les femmes se rapprochent du niveau des hommes, explique Delannoy. Sans mon souci gastrique en fin de nuit, j'avais le bon tempo pour tenter de dépasser le record masculin. Malheureusement, ne pouvant plus m'alimenter, j'ai baissé de régime. Mais c'est l'occasion aussi de lancer l'idée aux femmes de tenter ce record, car je sais que le record du monde masculin est battable ! »
Pour cette tentative, Delannoy a choisi un terrain original, une courte piste de ski de 60 m de dénivelé et de 520 m de long, sur un terril des Hauts-de-France, sa région. Dans le tempo du record du monde jusqu'aux deux tiers de son défi, la jeune femme a dû ralentir la cadence durant la nuit pour parvenir au bout des 24h.