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Nathalie Roret va devenir la première femme non magistrate à diriger l'Ecole nationale de la magistrature

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C'est une première : l'Ecole nationale de la magistrature sera dirigée par une femme non issue de la magistrature, l'avocate Nathalie Roret. C'est ce qu'a annoncé ce lundi le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti.

L'école nationale de la magistrature va être dirigée par l'avocate Nathalie Roret. L'école nationale de la magistrature va être dirigée par l'avocate Nathalie Roret.
L'école nationale de la magistrature va être dirigée par l'avocate Nathalie Roret. © AFP - VALENTINO BELLONI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

L'Ecole nationale de la magistrature sera bientôt dirigée par l'avocate Nathalie Roret. L'annonce a été faite ce lundi par le ministre de la Justice. Il s'agit de la première femme non issue de la magistrature à prendre la tête de l'institution créée en 1958 et basée à Bordeaux. 

"J'ai décidé de proposer à la signature de monsieur le président de la République le nom du 17e directeur, et pour la première fois dans l'histoire de l'école, ce directeur sera une directrice, a déclaré Eric Dupond-Moretti. Une femme d'exception, Maître Nathalie Roret, actuelle vice-bâtonnière du barreau de Paris."

"Un honneur" pour Nathalie Roret

"Je mesure l'honneur qui m'est fait par Eric Dupond-Moretti en proposant mon nom à Emmanuel Macron pour prendre la direction de l'Ecole nationale de la magistrature, a réagi Nathalie Roret sur Twitter. Je le vis comme une mission majeure dans l’intérêt de la justice et des justiciables qui permettra de renforcer le lien entre avocats et magistrats."

Actuellement vice-bâtonnière du Barreau de Paris, Nathalie Roret est avocate pénaliste depuis 1989 et membre du comité d'éthique du Barreau de Paris depuis cinq ans.

De nouvelles orientations pour l'ENM

L'avocate aura pour feuille de route de poursuivre "l'ouverture de l'école", notamment en renforçant "l'apprentissage chez les futurs magistrats d'une vraie culture du contradictoire", a indiqué le ministre.

Eric Dupond-Moretti avait évoqué, avant de devenir garde des Sceaux, une suppression de l'ENM, d'où sortent chaque année près de 350 magistrats. "Je n'aurai pas le temps d'opérer une refonte totale" de l'Ecole, a expliqué ce lundi l'ancien avocat, "mais je ne renonce certainement pas à ouvrir davantage cette école. L'ouverture c'est d'abord rompre avec des traditions surannées, c'est rompre avec la tentation du vase clos et de l'entre-soi, c'est vouloir réfléchir et débattre autrement qu'entre pairs".

Pour le ministre de la Justice, Nathalie Roret a le profil idéal : "La richesse de son parcours (...) son engagement aux côtés des justiciables, notamment dans le domaine de la médiation, sont le garant des qualités qu'elle exprimera à la tête de cette école". 

"C'est un coup de com"

Interrogée sur franceinfo, la présidente de l'Union syndicale des magistrats (USM) a qualifié cette nomination d'"idée originale" : "C'est original de nommer quelqu'un qui ne sait pas exactement ce que l'on fait quand on est magistrat pour en diriger la formation."

Pour Céline Parisot, il s'agit "manifestement d'un coup de com". Elle déplore la "méconnaissance des méthodes pédagogiques de l'ENM" du ministre de la Justice. Selon la magistrate, Eric Dupond-Moretti cherche à "détourner l'attention de l'enquête du Parquet national financier, dans laquelle M. Dupond-Moretti a des intérêts privés et professionnels".

"Il ne faut pas en faire un mantra comme si, par principe, l'Ecole de la magistrature était fermée et poussiéreuse", estime Céline Parisot.

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