"Les femmes et les filles sont davantage affectées par les effets secondaires des maladies infectueuses". Dans un rapport publié lundi 21 septembre, l'ONG Plan International dresse le bilan de la crise sanitaire et de ses conséquences sur les droits des jeunes filles dans le monde.
Pour réaliser cette étude, Plan International a interrogé des échantillons de 500 filles de 15 à 24 ans dans quatorze pays, dont la France. Parmi les impacts les plus flagrants : l'augmentation des violences sexistes et sexuelles. L'ONG cite ainsi l'augmentation en France des violences conjugales de 30% pendant le confinement et les conséquences qu'elles peuvent avoir sur les enfants, souvent eux-mêmes victimes de violences intrafamiliales.
Mais la pandémie mondiale de coronavirus aura des effets à plus long terme, insiste Plan International. Notamment en ce qui concerne l'accès à l'éducation et la santé pour les jeunes filles, rendu difficile par les périodes de confinement imposées par les gouvernement. L'ONG exhorte les leaders politiques à prendre ces facteurs en compte dans l'application de leurs mesures de lutte contre la propagation du virus.
Dans les pays en développement, l'impact du coronavirus sur l'éducation des filles est la principal inquiétude de l'ONG. "La perte de six mois d'éducation en résultat de la Covid-19 a eu un impact proportionnellement plus conséquent sur les filles des pays a faible revenus : dans certains, elles pourraient perdre 50% de leurs années complètes d'éducation".
En cause : les périodes de confinement qui ont conduit les enfants à devoir étudier de chez eux, parfois malgré le manque de technologie et d'équipement à disposition. De plus, "lorsqu'une fille abandonne l'école, elle peut avoir beaucoup de mal à y retourner". Dans certains pays, les familles en difficulté économique peuvent par exemple préférer les marier plutôt que continuer de leur payer une éducation, note Plan International.
Autre conséquence de la crise sanitaire : les jeunes filles ont eu plus de difficultés à avoir accès à la contraception et aux services de santé reproductive. "On prévoit que les bouleversements significatifs liés au confinement pendant six mois pourrait mener 47 millions de femmes à devoir vivre sans contraception, et conduire à 7 millions de naissance en plus", écrit Plan International dans son rapport.
En France, les professionnels de santé s'inquiétaient de l'accès à l'avortement pendant le confinement. La durée du délai pour un IVG médicamenteux avait été rallongée à 9 semaines à domicile. Aujourd'hui des députés proposent d'étendre également cette période pour les IVG chirurgicaux, la passant de douze à quatorze semaines.
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