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RDC: des cas de viols rapportés à la prison de Lubumbashi

L’ONG Groupe d’action non violente évangélique (Ganve) dénonce des cas de viols avec violence contre des prisonnières de la prison de Kasapa à Lubumbashi.

Une ONG dénonce des cas de viols à la prison de Kasapa de Lubumbashi (image d'illustration).
Une ONG dénonce des cas de viols à la prison de Kasapa de Lubumbashi (image d'illustration). FEDERICO SCOPPA / AFP
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Avec notre correspondante à Lubumbashi, Denise Maheho

Selon cette ONG, tout a commencé après l’incendie le week-end dernier de l’un des bâtiments de la prison par des prisonniers en colère dont certains ont tenté de s’évader. Une partie des dortoirs ayant été détruits, des prisonniers ont été regroupés avec des détenues femmes. Aujourd’hui ces femmes, une cinquantaine, seraient à la merci de ces prisonniers.

Depuis ce week-end les détenues femmes de la prison de Kasapa à Lubumbashi n’ont plus de dortoir et pas de moyen de communication. Les téléphones leur ont été ravis par un prisonnier autoproclamé chef des détenus. Selon maître Emmanuel Kifungo, de l'ONG Ganve, ces femmes sont systématiquement violées.

« Les détenues femmes se sont retrouvées sans abris donc actuellement elles partagent la même cour que les détenus de sexe masculin. Les détenues femmes ont le choix entre la machette, c’est-à-dire la mort, et passer à l’acte avec leurs bourreaux. »

Une situation qui révolte certaines femmes à Lubumbashi, comme maître Sylvie Nkolomoni, présidente de l’ONG des droits des femmes « Voix du Savoir » : « Qu’on construise, qu’on sépare physiquement ces femmes d’avec les hommes. Tant que ces femmes ne seront pas séparées, même si vous leur donnez des médicaments pour lutter contre les maladies sexuellement transmissibles, elles vont tomber dans le même scénario et ça ne va pas changer grand-chose. »

Pour sa part, le directeur de la prison de Kasapa parle plutôt d’une simple menace de viol sur les détenues femmes. Il ajoute que des discussions sont en cours afin d’améliorer leurs conditions de détention après la destruction de leur dortoir. L’autorité pénitentiaire dit n’avoir pas reçu d’informations concernant des viols.

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