Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Selon une enquête, une étudiante française sur vingt dit avoir été victime de viol

Trente-quatre pour cent des étudiants interrogées déclarent avoir été victimes ou témoins de violences sexuelles, selon une enquête menée dans l’enseignement supérieur.

Le Monde avec AFP

Publié le 12 octobre 2020 à 05h55, modifié le 20 octobre 2020 à 18h41

Temps de Lecture 1 min.

Manifestation pour les droits des femmes, devant la cour d’appel de Versailles, le 24 septembre.

Une étudiante sur vingt a déjà été victime de viol, une sur dix d’agression sexuelle, des violences attribuées notamment à « l’effet de groupe » ou à l’alcool, selon les constats qui ressortent d’une enquête dans l’enseignement supérieur publiée lundi 12 octobre.

Cette enquête a été réalisée par l’Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur, qui s’est constitué en mai 2019 avec l’objectif d’évaluer l’ampleur du phénomène. Un questionnaire, diffusé en ligne entre avril et décembre 2019 auprès des étudiants d’une cinquantaine d’universités, prépas, grandes écoles, BTS, DUT, a reçu 10 381 réponses, majoritairement de femmes (76 %). « Même si la méthode choisie a été conçue et validée par un groupe de travail interprofessionnel, cette enquête reste avant toute chose une initiative étudiante », précisent les auteurs.

Parmi les principaux enseignements, une étudiante sur 20 (5 %) dit avoir été victime de viol. Une étudiante sur 10 (11 %) a été victime d’agression sexuelle. C’est aussi le cas de 5 % des hommes, selon cette étude.

Effet de groupe, impunité, alcool…

L’effet de groupe (20 %), l’impunité (18 %), la consommation excessive d’alcool (18 %) et le manque d’éducation des étudiants (18 %) sont les causes de violence le plus souvent énoncées dans le questionnaire.

Au total, 34 % des étudiants déclarent avoir été victimes ou témoins de violences sexuelles : pour 24 % d’entre eux, les violences ont été subies sous l’emprise de l’alcool.

Les faits de violence physique sont plutôt commis en soirée ou en week-end hors du campus : c’est le cas pour 56 % des viols. Ces violences sont principalement le fait d’étudiants. « Il s’agit donc souvent du cercle d’amis proches et de personnes connues de la victime », souligne le rapport.

Par ailleurs, 35 % des hommes questionnés considèrent leur établissement comme égalitaire contre 27 % des femmes. Et la proportion de répondants qui considèrent leur établissement comme sexiste augmente significativement avec les années d’études. « Nous faisons l’hypothèse que les étudiantes et étudiants (…) prennent conscience de la réalité des violences sexistes au fur et à mesure de leur vie étudiante », avancent les auteurs de l’enquête.

Les dispositifs mis en place par les établissements pour faire face à ce type de situations sont méconnus, souligne enfin le rapport. En effet, plus d’un quart des répondants ne savent pas s’il en existe dans leur établissement et 18 % considèrent qu’il n’en existe aucun.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.